Chronologie: la Chine et l’Organisation mondiale de la santé pendant la crise du COVID-19


SHANGHAI (Reuters) – Une équipe de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) arrivera jeudi à Wuhan, dans le centre de la Chine, pour commencer à enquêter sur les origines de la pandémie de COVID-19.

PHOTO DE FICHIER: Un écran géant affiche des images d’actualité du président chinois Xi Jinping s’exprimant via un lien vidéo vers l’Assemblée mondiale de la Santé (OMS), à la suite de l’épidémie de coronavirus (COVID-19), à Beijing, en Chine, le 19 mai 2020. REUTERS / Tingshu Wang

Voici une chronologie des événements clés dans les relations entre la Chine et l’OMS depuis le début de l’épidémie.

2019

31 décembre: Organisation mondiale de la santé notifiée pour la première fois par la Chine d’une «pneumonie de cause inconnue». L’OMS a déclaré que son bureau en Chine avait recueilli un rapport de «pneumonie virale» sur le site Web de la Commission municipale de la santé de Wuhan et avait demandé aux autorités chinoises plus d’informations.

2020

3 janvier: la Chine commence un briefing régulier avec l’OMS sur l’épidémie de «pneumonie virale de cause inconnue» à Wuhan.

5 janvier: L’OMS dit qu’elle a demandé plus d’informations à la Chine et conseille aux autres États membres de prendre des précautions.

9 janvier: La Chine dit à l’OMS qu’un coronavirus nouvellement découvert est la cause de l’épidémie.

10 janvier: des responsables chinois tiennent une réunion téléphonique avec le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. La Chine partage des informations sur la façon dont le coronavirus est détecté.

11 janvier: Après avoir signalé le premier décès officiel de la maladie, la Chine partage la séquence du génome du coronavirus avec l’OMS.

14 janvier: L’OMS tweete que «les enquêtes préliminaires menées par la Chine n’ont trouvé aucune preuve claire de transmission interhumaine». L’expert de l’OMS, Maria Van Kerkhove, a déclaré lors d’une conférence de presse le même jour: «il est certainement possible que la transmission interhumaine soit limitée».

20-21 janvier: l’OMS envoie une délégation à Wuhan. Les experts chinois partagent les protocoles de détection et de traitement avec la délégation de l’OMS.

25 janvier: La Commission nationale chinoise de la santé a déclaré dans une lettre à Tedros de l’OMS qu’elle accueillerait des experts internationaux en Chine pour aider à «renforcer la prévention et le contrôle des épidémies».

28 janvier: Le président Xi rencontre Tedros à Pékin et déclare que la Chine a répondu de manière opportune, ouverte, transparente et responsable, et qu’elle est prête à travailler avec l’OMS et la communauté internationale.

30 janvier: L’OMS déclare que l’épidémie est une urgence de santé publique de portée mondiale – son niveau d’alerte le plus élevé.

16 février: une équipe Chine-OMS de 25 membres commence une visite de neuf jours en Chine. Ils arrivent à Wuhan le 22 février et se renseignent sur les mesures de contrôle de l’épidémie et les traitements médicaux.

24 février: Une équipe conjointe tient une conférence de presse à Pékin et affirme que les actions de la Chine ont ralenti la propagation de l’épidémie et empêché ou retardé des centaines de milliers de cas.

28 février: Une équipe conjointe publie un rapport faisant l’éloge de la «vitesse remarquable» à laquelle la Chine a isolé le virus, mis en place des outils de diagnostic et appris comment le virus était transmis.

14 avril: le président Donald Trump annonce l’arrêt du financement américain de l’OMS, l’accusant d’être biaisé envers la Chine et de manquer à ses devoirs.

18 avril: Le diplomate de haut rang Wang Yi réprimande les critiques américaines à l’encontre de l’OMS lors d’une conversation téléphonique avec Tedros.

22 avril: l’Australie appelle à une enquête indépendante sur les origines du COVID-19, ce qui met encore plus en colère Pékin. L’ambassadeur de Chine en Australie, Cheng Jingye, déclare que l’appel est «politiquement motivé».

19 mai: La réunion ministérielle annuelle des 194 États membres de l’OMS adopte une résolution appelant à une «évaluation impartiale, indépendante et complète» de la réponse mondiale au COVID-19, qui doit être lancée le plus tôt possible. L’évaluation devrait inclure la «source zoonotique du virus et la voie d’introduction dans la population humaine». La Chine et les États-Unis signent également.

20 mai: le secrétaire d’État américain Mike Pompeo accuse la Chine de refuser aux enquêteurs l’accès aux installations, de retenir des échantillons de virus et de censurer la discussion.

8 juillet: les Nations Unies déclarent avoir reçu une mise en demeure des États-Unis de se retirer de l’OMS. Le président Trump accuse l’OMS de «manque alarmant d’indépendance» par rapport à la Chine.

9 juillet: L’OMS met en place un panel indépendant présidé par l’ancien Premier ministre néo-zélandais Helen Clark et l’ancienne présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf pour examiner la riposte mondiale à la pandémie.

17 septembre: Un comité indépendant définit le mandat de l’enquête, affirmant qu’il vise à établir «le calendrier et les événements qui ont abouti à la transformation du COVID-19 en pandémie mondiale».

18 décembre: l’OMS dit qu’elle enverra une équipe de 10 scientifiques à Wuhan «le mois prochain». Un panel indépendant dit qu’il est maintenant «bien avancé» dans sa préparation de la chronologie de la propagation mondiale du COVID-19.

2021

6 janvier: Tedros de l’OMS exprime sa déception. Les experts de l’OMS n’ont pas encore obtenu de visa pour commencer l’enquête.

11 janvier: les autorités sanitaires chinoises confirment qu’une équipe de l’OMS arrivera à Wuhan le 14 janvier.

Reportage de David Stanway à Shanghai et Stephanie Nebehay à Genève; Montage par Jacqueline Wong

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