Ces célébrités qui ont choisi la Nièvre


Ils mènent ici la vie de monsieur ou madame tout-le-monde comme fait la chanteuse Rika Zaraï, propriétaire d’une maison à Oisy, près de Clamecy, où elle a été récemment inhumée. Au moins sept célébrités, Guy Carlier, Julien Cohen, Fabrice Luchini, Yves Pignot, Hélène Vincent, Gérard Vivès et Michel Zink ont ​​adopté la Nièvre. Ces noms de la télévision, de l’écriture et du cinéma y possèdent une maison, un château, un bois, une cave, une chapelle. Bien loin de l’agitation parisienne, des plateaux de télévision et de cinéma.

Guy Carlier «Il est très accessible. Quand il est là, il vient aux réceptions communales organisées à l’occasion du 8 mai, 14 juillet… »

Étienne Béra, le maire de Saint-Aubin-des-Chaumes, compte parmi ses administrés le chroniqueur (télévision et radio), écrivain et parolier Guy Carlier. L’ancien complice télévisuel de Marc-Olivier Fogiel habite la propriété de ses parents, où il venait déjà quand il était enfant. «Il est présent dans la commune au moins une fois par mois», continue l’élu. Cet administré est présenté comme un homme sympathique et gentil. «Il ne va pas forcément vers les gens mais quand les habitants lui parlent, il discute avec tout le monde. Lors des vins d’honneur, il boit un verre comme tout le monde. Il est très abordable. »

La dernière conversation entre les deux hommes date d’octobre, quelques jours avant le second confinement. «Nous avons discuté de la souscription, toujours en cours, que nous avons ouvert à la Fondation du Patrimoine pour financer les travaux de réfection du toit de l’église réalisée cet été. Guy Carlier nous a fait de la publicité sur les réseaux sociaux pour nous permettre d’avoir quelques fonds. Il aime bien la commune. »

Julien Cohen Antiquaire et animateur de l’émission Affaire conclue sur France 2, Julien Cohen a récemment acheté les Caves tannaysiennes, à Tannay, fermées depuis plus de quatre ans. L’homme aux lunettes bleues envisage d’installer un dépôt-vente d’antiquités après son récent départ de Prémery, où il avait animé un lieu de rencontre autour de la brocante pendant plusieurs années. En 2019, il est aussi devenu le propriétaire de La chapelle Notre-Dame-de-Pitié de l’ancien hôpital Colbert, à Nevers.

Julien Cohen s’est installé à Prémery comme antiquaire en 2013. Déjà très connu dans ce milieu avant son arrivée sur le sol nivernais, sa notoriété s’est accumulée en 2017, année de son arrivée dans l’équipe de Sophie Davant sur France 2 .

Fabrice Luchini «Je sais depuis des années qu’il est propriétaire dans la commune mais je ne l’ai jamais rencontré. »

Le maire de Saint-Germain-Chassenay, François Schwarz, regrette de n’avoir jamais croisé l’acteur Fabrice Luchini qui a investi dans une quinzaine d’hectares de bois de cette petite localité du sud-Nivernais. «Ce serait bien qu’il vienne rendre visite aux élus et habitants. Nous sommes prêts à l’accueillir à bras ouverts. Et il pourrait voir où vont ses impôts fonciers », dit-il en souriant. François Schwarz n’a jamais vu l’acteur à Saint-Germain-Chassenay. Mais y vient-il?

Yves Pignot Il est Jacques Le Kervelec dans la série En famille de M6 où défilent des scènes de la vie quotidienne d’un couple de grands-parents, de leurs enfants et petits-enfants. Il joue aussi un fleuriste dans Adieu les cons, le film d’Albert Dupontel sorti en 2020. L’acteur Yves Pignot a choisi Amazy depuis une dizaine d’années pour se ressourcer en famille. «C’est un homme discret, sympathique, avenant et bon vivant», commente Philippe Laguigner, le maire de cette commune où l’artiste vient très souvent. «Il participe aux fêtes du village: 14 juillet, spectacle théâtral annuel…»

Yves Pignot est connu pour avoir joué dans les films Garde à vue, de Claude Miller, et Le Professionnel, de Georges Lautner, en 1981; L’As des as, de Gérard Oury, en 1982; Fanfan la Tulipe, de Gérard Krawczyk, en 2003; un épisode de la série Les Petits Meurtres d’Agatha Christie, en 2011…

Hélène Vincent Elle était Marielle Le Quesnoy, en 1988, dans La vie est un long fleuve tranquille, le film à succès d’Étienne Chatiliez. L’actrice Hélène Vincent est tombée sous le charme de Saint-André-en-Morvan où elle possède sa résidence principale depuis une dizaine d’années.

Amoureuse du Morvan, Hélène Vincent est «une femme discrète, sympathique et très abordable», confie Daniel Granger, le maire. «Je la croise régulièrement. Elle est très gentille et n’est pas du tout m’as-tu-vu », confirme une habitante du même lieu-dit. Chaque année, l’artiste, 77 ans, reçoit avec plaisir le colis offert aux anciens de la commune.

Gérard Vivès Professeur de gymnastique efféminé de la série Les Filles d’à côté et animateur du Juste Prix avec Lagaf ‘, Gérard Vivès a quitté l’agitation parisienne pour la tranquillité de la Nièvre en 2013. L’acteur et homme de télévision a acheté le château de la Vernée, à Garchizy, qu’il a ouvert à des dîners roses pour promouvoir la lutte contre le cancer du sein, des éditions du Salon du jeu vidéo, un marché médiéval… «La première fois où il est venu à la mairie, il a fait le buzz à l’accueil. J’étais dans mon bureau et j’entendais beaucoup de bruit », raconte le maire, Michel Monet, que Gérard Vivès surnomme« Le Patron ». «Il m’appelle ainsi depuis le début. Même devant les gens. Cela me fait sourire. »

Un jour, l’élu a emmené le plus connu des Garchizois à un match de l’Uson Nevers Rugby, à Nevers. «Il était impossible de faire quelques pas dans les tribunes. Les spectateurs ont vite reconnu. »Mais l’image plus marquante de ce déplacement au stade, aux yeux de Michel Monet, reste cette rencontre improbable qu’a faite son invité, fraîchement arrivé dans la Nièvre. «Gérard Vivès a retrouvé un ancien copain. Je ne me souviens plus si c’était un camarade de régiment ou de lycée! »

Michel Zink «Je lui avais écrit pour savoir s’il acceptait de nous rédiger une publication sur la place des Nivernais dans la poésie du Moyen Âge. »

La lettre de Jean-Louis Balleret, le président de la Caisse pour les monuments et les sites de la Nièvre (Camosine), à ​​Michel Zink, membre de… l’Académie française, n’a parcouru que soixante-dix kilomètres. Et sans quitter le département puisque son illustre destinataire possède une résidence à Lormes. Spécialiste du Moyen Âge et professeur de littérature, Michel Zink a répondu favorablement et rendu, en 2020, «une étude complète remarquable» qui a soulevé l’admiration de Jean-Louis Balleret.

«Nous avons beaucoup conversé par téléphone et par mail. Nous espérions nous voir pour le lancement de ce numéro de la Camosine mais n’avons pas eu l’occasion à cause de la crise sanitaire », regrette le Neversois. Cet exemplaire des Annales des pays nivernais a été publié. Jean-Louis Balleret meurt d’impatience de saluer l’homme et de louer sa contribution au travail de la Camosine lors d’une présentation officielle.

Un chanteur, des comédiens et une comique y ont des amis

Le chanteur Hugues Aufray à deux destinations dans la Nièvre. Une à deux fois par an, il vient à Moux-en-Morvan. «Notamment pour le Rallye de la Châtaigne, en août», raconte le maire, Pascal Rateau. «En 2020, nous avons fêté son anniversaire au lac des Settons. »

Il lui arrive d’oublier le Morvan et préférer le sud-Nivernais et la présence de son ami… Guy Hourcabie, le maire de Toury-Lurcy, une connaissance de cinquante ans. «Hugues est un vieux camarade. Il vient de temps en temps mais nous n’avons pas eu eu l’occasion de nous revoir depuis 2017 où il avait passé quatre-cinq jours à la maison. Mais nous nous téléphonons. »

Lors de la dernière visite de l’artiste, les deux hommes avaient fait des balades à cheval. Cet animal est leur passion commune. Sous-directeur du Haras national de Cluny (Saône-et-Loire) dans les années 1970, Guy Hourcabie avait fait la connaissance du chanteur à l’occasion de la réalisation d’un film, Le Neveu d’Amérique, destiné à promouvoir l’activité hippique. Le Nivernais avait été mis à la disposition de la société de tournage pendant six mois. «À la fin, il fallait mettre une musique. Une personne que j’avais recrutée pour les cascades m’a proposé de faire venir un de ses amis. C’était Hugues Aufray. »Sa musique a fait mouche en même temps que naissait une longue amitié.

Des témoins de mariage

Les comédiens Jean-Claude Dreyfus (les films Le Marginal, Rue barbare, Un long dimanche de fiançailles, Vive la crise…), Frédéric Gorny (les séries Avocats et associés, Section de recherches, Camping Paradis…), Nicole Avezard alias la Vamp Lucienne et Lola Sémonin, la Madeleine Proust, ont leurs habitudes à Bona.

Ces célébrités se retrouvent de temps à autre, depuis des années, pour passer des moments agréables dans la maison de leur ami Patrick Zawada Cottard et de son mari, Jean-Luc. Cette amitié est née de leur rencontre au spectacle historique son et lumière de Saint-Fargeau (Yonne) dont Patrick Zawada Cottard est l’un des organisateurs.

«Chaque fois que Jean-Claude (NDLR, Dreyfus) descendez dans sa maison du sud et remonte à Paris, il s’arrête quelques jours à Bona », raconte le Nivernais. Le Covid-19 a empêché toutes retrouvailles récentes mais les deux amis ont compensé par «des apéros WhatsApp en vidéo». Le comédien était témoin de son mariage, célébré à Bona, en juin 2017. Comme Frédéric Gorny et Lola Sémonin. «Nicole Avezard avait été notre marraine de Pacs en 2011.» «Dès que nous pourrons, nous nous reverrons tous», prévient Patrick Zawada Cottard.

Des chanteurs, une comédienne et des pilotes y ont habité

Un parc de La Chapelle-Saint-André porte le nom du chanteur Jacques Dutronc, propriétaire d’une maison bourgeoise acquise dans la commune à la fin des années 1960 et vendue une vingtaine d’années plus tard.

«Lors de la vente de cette propriété que l’on appelle Le Château, dans les années 1980 ou 1990, le notaire a oublié une parcelle de terrain. Jacques Dutronc en un fait don à la commune. Il a accepté notre proposition qu’elle porte son nom », indique le maire, Janny Siméon. Ce terrain pentu est devenu un arboretum où poussent, aux côtés des espèces d’origine, des arbres offerts par le conseil départemental.
«Dans un reportage de magazine, j’ai lu que le fils de Jacques Dutronc, Thomas, se rappelle de vacances passées ici et de défilés de majorettes», se réjouit Janny Siméon. Enfant dans les années 1970, le maire se souvient encore d’un concert de la star, sous chapiteau, à La Chapelle-Saint-André.

Le couple Pironi-Jannot

À cette époque, et pendant toute la décennie suivante, le circuit de Nevers-Magny-Cours n’est pas encore la piste du Grand Prix de France de Formule 1. Pourtant, des pilotes de renom ont déjà choisi de s’installer à proximité de l’anneau de vitesse. Jean-Louis Gutierrez, le maire de Magny-Cours, 24 ans en 1980, se souvient comme si c’était hier de cette époque où Jacques Laffite habitait une maison du centre-bourg avant de s’installer à Challuy.

René Arnoux préférait Saint-Parize-le-Châtel quand Didier Pironi choisissait Magny-Cours puis emménageait ensuite quelques kilomètres plus au sud. «L’actrice Véronique Jannot et Didier Pironi possédaient une résidence secondaire à Chantenay-Saint-Imbert dans les années 1980», indique la mairie. Le pilote a péri dans un accident, à 35 ans, en 1987.

L’année 1995 marque l’arrivée du chanteur Pierre Vilmet, alias Pierpoljak, star française du reggae. Il s’installe à Nuars puis Breugnon. Il quitte la Nièvre en 2005. Son dixième album, La roue tourne igo, est sorti à l’automne dernier.

Ludovic Pillevesse

ludovic.pillevesse@centrefrance.com

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