Ce qu’a dépensé la France pour se préparer au Brexit


Selon le ministre des Comptes publics, Olivier Dussopt, la préparation de la France au Brexit a coûté 200 millions d’euros à la France. Un montant qui devrait être en partie compensée par le fonds européen de soutien au Brexit.

Entre l’embauche de 1300 fonctionnaires et les frais d’aménagement des infrastructures, le rétablissement de la frontière franco-britannique consécutif au Brexit a coûté environ 200 millions d’euros à l’Etat français, a annoncé mercredi le ministre de Comptes publics Olivier Dussopt.

Un coût qui devrait cependant être en partie compensée par le fonds européen de soutien au Brexit, doté de 5,3 milliards d’euros, a précisé le ministre lors de son audition par la commission des finances de l’Assemblée nationale.

Dans le détail, 700 douaniers supplémentaires ont été recrutés, tandis que la police aux frontières a renforcé ses effectifs de 177 équivalents temps plein (ETP) et de 84 réservistes. Enfin, pour renforcer les contrôles sanitaires et phytosanitaires, 466 ETP ont été réalisés à la frontière, un effort qui a « permis d’ouvrir le centre de contrôle vétérinaire de Boulogne-sur-Mer 24 heures sur 24 », a précisé le ministre.

Manque de préparation côté britannique?

C’est dans ce centre qu’arrivent « tous les produits de la mer, quel que soit le port de débarquement », at-il ajouté. L’adaptation des infrastructures, qui avait été « aménagées pour la libre circulation des personnes et des biens » du temps où le Royaume-Uni était membre de l’Union européenne, a nécessité un investissement de plus de 60 millions d’euros.

« Nous avons recréé une frontière, ce qui est un événement inédit » et devant plus qu’il s’agit d’un des points de passage les plus actifs de notre territoire « , par où transitent 30 millions de voyageurs et 5 millions de poids lourds par an, a fait valoir le ministre. Saluant « le très haut niveau » de préparation côté français, il a revanche épinglé le « manque de bureaux de douane pour accomplir les formalités, de personnels douaniers côté britannique », en particulier pour la pêche.

« Aujourd’hui, le débarquement est quasi impossible en Ecosse, car beaucoup d’entreprises françaises pêchaient en Mer du Nord mais débarquaient le poisson en Ecosse » avant qu’il soit transporté par la route vers le sud de l’Angleterre, à- il établit. Concernant le trafic, « la congestion généralisée qui était crainte n’a pas eu lieu, nous connaissons des flux proches de la normale, avec plus de 90% du trafic habituel », soit « plus de 33.000 camions par semaine à importer » , a précisé le ministre.

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