« Ce n’est pas le même sport »


Depuis le mois de mars 2020, les matchs de basket se déroulent à huis clos, hormis quelques exceptions en début de saison 2020-2021. L’absence du public est un manque qui nuit à l’ambiance des matchs selon les joueurs et les entraîneurs qui relèvent malgré tout quelques aspects positifs.

Voilà désormais un an que les salles de panier sonnent bien creuses au moment de l’entre deux. Pas de montée d’adrénaline d’une foule chauffée par le speaker, et pendant le match, plus de cris de joie soudains au moment d’un panier à trois points cruciaux. Depuis l’annonce du premier confinement national, les salles de basket sont vides et ce vide est ressenti autant par les joueurs que par les entraîneurs.

Le panier sans public, « ce n’est pas le même sport », lance Nobel Bongou-Colo. L’ancien joueur du Limoges CSP qui est désormais un des cadres du Paris Basketball en Pro B déplore également l’absence des familles et amis des joueurs et du staff pendant les matchs en expliquant que « c’est aussi pour eux que l’on joue alors le fait qu’ils ne soient pas là changent pas mal de choses. »

Le partage, une notion essentielle au basket que le coach du Paris Basketball ne manque pas de souligner. « En basket, comme dans tous les sports collectifs, ce que l’on cherche avant et qui fait que l’on aime notre métier, c’est de partager des émotions tous ensemble et entre autres avec le public », notez l’entraîneur. Ainsi, sans public, le panier perd une partie essentielle de ce que les entraîneurs et les joueurs recherchent durant un match: la cohésion et le partage entre ceux qui font le sport à savoir les joueurs et les spectateurs.

« C’est un plus pour la communication entre les joueurs »

Un des aspects positifs de l’absence de public dans les salles concerne la communication entre les joueurs et le staff sur le terrain. Jean-Christophe Prat note que « c’est beaucoup plus facile d’entendre si vos joueurs communiquent sur le terrain » et de poursuivre: « les bonnes équipes au panier sont celles qui communiquent tout le temps. Et sans public, on se rend tout de suite compte de la fréquence et de la pertinence des échanges ».

Une bonne communication est le symbole de la cohésion d’une équipe et cela se vérifie devant plus en défense. « On est obligés de se parler tout le temps pour savoir qui marque qui », reconnaît Bongou-Colo avant d’ajouter: « Le staff nous demande de parler constamment sur le terrain et sans le bruit du public autour, les messages passent mieux ». Prat note également qu’il est plus facile de rectifier certaines erreurs sans avoir besoin de rassembler les joueurs durant un temps mort sans le bruit ambiant des spectateurs.

À ce jour, ni la ligue nationale, ni la fédération française de panier n’ont communiqué au sujet d’une potentielle date de réouverture des salles pour le public.

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