BILLET. XV de France – Galles. «Merci pour ce moment formidable…». sport


«Eh patron! Remettez-nous ça! »Que nous aurions aimé être dans un pub bondé, une pinte de stout à la main pour vivre ça. Quel samedi soir sur la terre que ce France – Galles!

À une autre époque, en d’autres circonstances, nous serions peut-être allés au cinéma, dans un stade de Ligue 1, ou scotché devant The Voice… à bâiller d’ennui, qui sait? Mais là, allez savoir pourquoi, nous la sentions bien cette soirée canap’devant la télé. La promesse d’un exploit possible? La certitude d’un combat brutal? Une intuition inexplicable?

N’allons pas nous mentir, le rugby n’est pas notre sport fétiche. Nous sommes pas accros au point de nous faire tatouer un motif maori sur le biceps. Mais quand même, à chaque sortie d’hiver, quand il revient comme les hirondelles, le Tournoi nous rappelle qu’on peut aussi savoir compter jusqu’à quinze. Plus que des matchs, des rivalités, des adversités légendaires, parfois un peu montées en épingle, mais souvent des pétries de dramaturgies inouïes… Du sport quoi, du spectacle que diable!

photo la rage, la joie.  merci pour ce moment formidable.  © afp

La rage, la joie. Merci pour ce moment formidable. © AFP

Il y a donc eu, dans ce France – Galles, tout ce que l’on pouvait attendre pour qu’il reste lui aussi un long moment dans nos mémoires.

Un enjeu pour les deux équipes. Une tension palpable. Un arbitrage intraitable. Un engagement physique inaltérable. Une abnégation admirable. Des phases de jeu excitantes. Des phases de jeu agaçantes. Tout ça au service d’un scénario inimaginable.

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Bref, nous avons vécu, samedi soir un moment de sport, formidable. Écririons-nous la même chose si, dans une histoire inversée les Gallois avaient plaqué l’ovale dans l’en-mais tricolore à la dernière seconde? Probablement pas, il faut le reconnaître.

Et pourtant, nous aurions dû. Car, au fond, c’est ce moment de sport intense qui nous a exaltés. Qui nous a donné envie de revenir. Qui nous a fait aussi, perfidement peut-être, comparer le rugby de l’instant, au football du moment. Alors les Bleus, merci pour tout ça. N’attendez pas la prochaine tournée, et remettez-nous ça…



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