Berlin pourrait abandonner son opposition aux projets de l’UE concernant le quota de femmes dans les conseils d’administration | Nouvelles du monde


BERLIN (Reuters) – Le nouveau gouvernement allemand jette un regard neuf sur les efforts de l’UE pour introduire un quota de femmes dans les conseils d’administration, a déclaré jeudi un porte-parole, augmentant les chances que la législation européenne bloquée depuis 2012 puisse enfin être débloquée.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré mercredi qu’elle donnerait un nouvel élan à la représentation des femmes dans les conseils d’administration.

L’Allemagne et certains États nordiques et baltes ont résisté dans le passé à un tel quota, arguant que la question devrait être réglée au niveau national.

« Il est temps d’aller de l’avant avec ce dossier », a déclaré au Financial Times von der Leyen, la première femme à diriger l’exécutif européen basé à Bruxelles et fervente partisane d’un quota de femmes lorsqu’elle était ministre du gouvernement allemand.

« Cela fait 10 ans qu’il est sur l’étagère, mais au cours de ces 10 années, il y a eu beaucoup de mouvement et d’apprentissage. » a-t-elle déclaré, faisant référence à une proposition de 2012 appelant les sociétés cotées de l’UE à pourvoir au moins 40 % de leurs sièges d’administrateurs non exécutifs avec des femmes.

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Von der Leyen espère désormais le soutien du nouveau gouvernement de Berlin et le soutien de la France, qui assure la présidence tournante du bloc pour les six prochains mois.

« La représentation équilibrée des femmes et des hommes dans les commissions est une préoccupation importante du gouvernement allemand », a déclaré un porte-parole du gouvernement allemand. « Les ministères examinent actuellement la proposition légale de la Commission européenne afin de trouver une position commune. »

La directive proposée ne prévoit pas de sanctions, laissant celles-ci aux États membres, et elle ne s’appliquera pas aux petites, moyennes entreprises ou aux entreprises non cotées.

La France a actuellement la plus forte représentation féminine dans les conseils d’administration des plus grandes sociétés cotées avec 45,3 %, selon l’Institut européen pour l’égalité des genres, contre une moyenne de 30,6 % pour l’ensemble de l’UE.

(Reportage d’Andreas Rinke ; écrit par Sabine Siebold ; édité par John Chalmers et Frances Kerry)

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