Benjamin Pavard, l’Argentin lui allait si bien


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Auteur d’un mais mémorable qui a fait sa renommée au Mondial 2018 face à l’Argentine (4-3), le Français Benjamin Pavard vit un déclassement dans cette Coupe du monde. Dimanche, pour la finale France-Argentine, le défenseur sera de nouveau sur le banc des remplaçants comme lors des cinq derniers matchs des Bleus.

Un mais génial pour vous hisser très haut et, quatre ans plus tard, une prestation pour vous mettre tout en bas de l’échelle. D’une Coupe du monde à l’autre, Benjamin Pavard a vécu les deux extrêmes d’une carrière au pied ; les jours heureux sur un nuage et les nuits sombres de la solitude du remplaçant scotché sur le banc.

Disasi, défenseur central, lui passe devant

En 2018, face à l’Argentine, en huitième de finale de la Coupe du Monde, Benjamin Pavard, c’est un commentaire du présentateur de TFI resté pour l’éternité : « Deuxième poteau, Pavaaaaard ! ». C’est une chanson, comme un hymne, chez les supporters français : « Benjamin Pavard, Benjamin Pavard ! Je crois pas que vous connaissez ! Il sort de nulle part ! Une frappe de bâtard, Sur un Benjamin Pavard ».

Et donc un but, élu le plus beau du Mondial, qui permettra surtout à la France d’égaliser face à l’Albiceleste (2-2) et d’aller ensuite décrocher sa deuxième étoile.

En 2022, à la veille de la finale de la Coupe du monde face à l’Argentine, Benjamin Pavard, c’est un titulaire devenu un remplaçant. Pire, un remplaçant qui n’a encore remplacé personne depuis le début du tournoi. Car le joueur du Bayern Munich, titularisé à l’entame de la Coupe du monde contre l’Australie (4-1), paye sa mauvaise prestation face aux Socceroos, dont une grande responsabilité sur le mais australien. Depuis, le natif de Maubeuge a disparu des radars, au point même de voir le défenseur central Axel Disasi lui être préféré lors du match des « coiffeurs » contre la Tunisie (0-1).

« Est-ce physique, est-ce la tête ? »

Après cette défaite, le sélectionneur français, Didier Deschamps, s’était exprimé sur son latéral droit titulaire en 2018. « J’ai pris la décision de ne pas le faire jouer. J’ai eu plusieurs échanges avec lui, je considère qu’il n’est pas dans de bonnes dispositions. Vous me direz :  »Est-ce physique, est-ce la tête ? ». Évidemment, le premier match ne l’a pas aidé. C’est pour ça que j’ai fait un choix différent ». Le choix différent se nomme Jules Koundé, désormais titulaire et qui le sera pour la finale dimanche face à l’Argentine.

Mais il faut dire aussi que Pavard était déjà escorté par les doutes au moment de débarquer au Qatar. La question du positionnement du joueur de 26 ans, formé comme défenseur axial, revenait souvent sur la table tant ses prestations, lorsque la France évoluait avec trois défenseurs, et lui comme piston, étaient peu réalisées. Le retour à une défense à quatre, à la veille de la Coupe du monde, devait servir à relancer, mais il ya eu l’Australie. Et il n’y aura pas l’Argentine une nouvelle fois…


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