Arnaud Sabatier, CPME 21/élections régionales, SPL Grand Est Mobilité, 45-8 Énergie / Nièvre, CFNR Transport, Tonnellerie Rousseau, Suez Strasbourg


Arnaud Sabatier, Ordre national du Mérite et une histoire de famille. Régionales Bourgogne-Franche-Comté : la CPME 21 provoque un mini-consensus sur trois de ses propositions. Le Grand Est prend la main sur le ferroviaire. 45-8 Energy obtient son permis exclusif de recherche d’hélium dans le sud de la Nièvre. CFNR Transport, un compromis pour la gestion de neuf ports publics sur la Moselle. La tonnellerie Rousseau reboise la forêt nivernaise des Bertranges. Suez supervise les déchets des entreprises du Grand Est et de la Bourgogne-Franche-Comté depuis Strasbourg.

• Arnaud Sabatier, un Ordre national du Mérite et une histoire de famille

Chez les Sabatier, entreprise = famille et vice-versa. Les deux sont si intimement liés qu’Arnaud Sabatier, 5ème génération aux rênes des salaisons du même nom, a reçu l’Ordre national du Mérite au même âge que sa maman, à 50 ans. Le 10 juin dans la cour de l’entreprise, sur la zone du Marché de l’Agro à Dijon, toute la famille était réunie ainsi que de nombreux clients et fournisseurs. Pour lui remettre la médaille marquante les 23 années à la direction de l’entreprise avec son épouse Laura, un compagnon de route de ses parents, Pierre Martinet, le Bressan « roi du taboulé » qui déclina la déjà longue histoire de l’entreprise charcutière depuis qu’il l’a reprise.
Elle se présente par des croissances externes régulières devenues des marques (Terrines du Morvan, Fernand Dusserf, Frairie de Bourgogne, Rethel Charcuterie) qui portent à six le nombre d’usines dont une dans les Ardennes. Elles ont constitué un petit groupe charcutier d’une cinquantaine de personnes qui réalisent un chiffre d’affaires de 11 millions d’€. Depuis le jambon persillé, la spécialité renommée de la maison, les productions ont toutes, ou espèrent avoir, une Identification Géographique Protégée ou un label rouge.
« J’aime bien les usines, ce sont des lieux de vie que j’essaie de rendre beaux et agréables », dit Arnaud Sabatier. Et de se remémorer des souvenirs qui prouvent qu’il a la patronne du commerce. Jeune enfant, il avait créé deux « affaires », la vente de ficelles, puis la clientèle se créant à la famille – aussi grande grande-elle – et aux collaborateurs de ses parents qu’elles n’eurent pas un grand avenir.
Mme Sabatier mère, Nicole, est toujours de la partie, à la direction générale de la filiale Sipa (chiffre d’affaires de 6,4 millions) à Marcilly-sur-Tille (Côte-d’Or) avec deux établissements dans la région parisienne et en Auvergne. Arnaud a repris il y a 8 ans la présidence de cette entreprise de plasturgie fondée par son grand-père en 1958. Il est train d’y développer un emballage à base de micellium (champignons) pour l’alimentaire.
L’équation famille-entreprise est faite pour durer. Antoine et Alexandre, deux des huit enfants d’Arnaud et Laura ont dit à leurs parents qu’ils aimeraient les rejoindre dès leurs études terminées. Ils ne veulent pas se contenter de goûter les recettes avant leur mise sur le marché ! CP

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Une famille de charcutiers : au centre Arnaud et Laura Sabatier, les dirigeants actuels avec leur gauche Pierre Martinet, président du groupe traiteur qui porte son nom, et tout à droite sur la photo, les parents d’Arnaud qui ont dirigé l’entreprise jusqu’à ‘en 1998. © Traces Ecrites

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• Régionales Bourgogne-Franche-Comté : la CPME 21 provoque un mini-consensus sur trois de ses propositions

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De gauche à droite, Gilles Platret, Marie-Guite Dufay et Stéphanie Modde. © David Chedoz

Pour une fois que des politiques s’accordent en campagne, chacun dans son pré carré, ce mini-consensus mérite d’être souligné. On le doit à la CPME, échouée en Côte-d’Or par Geoffroy Sécula, qui réunissait le 10 juin dernier trois des principales têtes de liste aux élections régionales : Marie-Guite Dufay (gauche), présidente sortante, Gilles Platret (droite) et Stéphanie Modde (Verts). Devant un parterre d’adhérents du syndicat patronal et ses représentants de tous les départements de Bourgogne-Franche-Comté, chacun a pris soin de son attachement à l’entreprise. Notamment locale avec, sur proposition de la CPME, une volonté partagée de répartir (allotir) au maximum les commandes publiques pour permettre aux TPE-PME de concourir sur des montants adaptés à leur taille, de rallonger les temps de réponses, et lutter contre les offres anormalement basses.
« Nous voulons que toutes ces prescriptions fassent l’objet d’une évaluation trois fois par un comité d’experts des métiers en question », ponctue Geoffroy Sécula. La CPME les a aussi fait s’aboucher sur l’appui à 50, voire plus, PME exportatrices, avec un accompagnement plus personnalisé et un soutien pour obtenir des fonds européenss, qui reconnaissons-le s’assimilent à de véritables usines à gaz. Soucieux d’une fiscalité modérée, d’un arrêt progressif des aides liées à la crise sanitaire, les dirigeants demandaient également la mise en place d’un soutien psychologique aux plus dirigés d’entre eux. Car une entreprise, avant d’être un résultat d’exploitation, est d’abord une communauté de femmes et d’hommes. Sur tous ces points, les trois têtes de liste s’engagent. DH

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• Le Grand Est prend la main sur le ferroviaire

Avant d’entrer en campagne électorale, les élus du Conseil régional Grand Est ont adopté une dernière mesure d’importance : la création d’une société publique locale dédiée au transport ferroviaire. La SPL Grand Est Mobilités assurera pour commencer des missions dévolues aujourd’hui à la SNCF : études des plans de transport, politique commerciale, gestion d’infrastructures, de matériels et installations, appui à la passation de contrats de service…
Elle constitue surtout l’outil permettant à la région de préparer puis mettre en œuvre l’ouverture à la concurrence des petites lignes. Le processus d’appels d’offres est enclenché pour la liaison Nancy-Contrexéville et pour un ensemble de quatre tronçons entre Strasbourg, Epinal et Saint-Dié-des-Vosges, en vue d’en désigner les lauréats en 2023.
Quatre autres collectivités ont souscrit au capital initial de 50.000 € : l’Eurométropole de Strasbourg, Metz Métropole, la communauté d’agglomération Mulhouse Alsace Agglomération et la communauté urbaine du Grand Reims. MN

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• 45-8 Energy obtient son permis exclusif de recherche dans le sud de la Nièvre

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La start-up fondée en 2017 à Metz pourrait mettre en œuvre une unité pilote d’ici 2023. © 45-8 Energy

Un arrêté du 3 juin 2021 accorde à 45-8 Energy à Metz (Moselle) un permis exclusif de recherches (PER) pour l’hélium et le gaz carbonique contenus dans les sous-sols du secteur dit « Fonts-Bouillants » dans le sud -ouest de la Nièvre. La demande avait été déposée vingt mois auparavant au ministère de la Transition écologique.
Cette autorisation d’explorer permet à la start-up fondée en 2017 par Nicolas Pélissier et Benoit Hauville de conduire des recherches pendant cinq ans sur un périmètre de 251 km2 en vue de produire un hélium renouvelable. 45-8 Energy présente sa solution comme une alternative à la production de cette ressource, essentiellement liée à l’extraction du gaz naturel fossile aux États-Unis, en Algérie et au Qatar.
De quoi intéresser les industries du refroidissement et de la fibre optique, ses principaux initiés. « Si les résultats de cette exploration s’avèrent positifs, 45-8 Energy souhaite mettre en œuvre d’ici 20 une unité pilote visant à atteindre la viabilité technique d’un tel projet », annonce 45-8 Énergie. PB

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• Compromis trouvé : CFNR Transport gère les neuf ports publics sur la Moselle pendant 2 ans et demi

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La décision du Syndicat mixte ouvert des ports lorrains (SMO) clôt plusieurs mois de polémique sur fond de rivalité Nancy-Metz. © Philippe Bohlinger

CFNR Transport, filiale du groupe Rhenus Logistics, assurera en solo à partir du 1er juillet 2021, la gestion de neuf ports publics de marchandises en bordure de la Moselle. Ainsi en a décidé le Syndicat mixte ouvert des ports lorrains (SMO), l’autorité constituée de la Région Grand Est et des Voies navigables de France. Deux autres candidats avaient répondu à l’appel d’offres : un groupement conduit par la Chambre du commerce et de l’industrie de Meurthe-et-Moselle (CCI 54) avec ArcelorMittal et Novatrans, ainsi qu’un groupement piloté par Eurogranulats avec EGLog, InVivo et Mauffrey.
La délégation de service public déléguée à CFNR Transport pour une durée de 2 ans et demi doit permettre au SMO de lancer un second appel d’offre pour une durée plus importante.
Cette décision clôt plusieurs mois de polémique sur fond de rivalité Nancy-Metz. A l’automne dernier, le nouveau maire de Metz, François Grosdidier, s’était en effet ému de la décision prise quelques mois auparavant de confier la gestion des deux ports de Metz et le port de Thionville, en Moselle à un consortium piloté depuis Nancy par la CCI54, CFNR Transport et Arcelor Mittal pour une durée de 30 ans. (Lire ici, l’article de Traces Ecrites News)
La candidature de CFNR Transport, en solo cette fois, comprend un compromis satisfaisant aux yeux du SMO, cet acteur étant bien implanté en Moselle comme en Meurthe-et-Moselle. PB

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• La reforestation de la Tonnellerie Rousseau choisit la forêt nivernaise des Bertranges

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© Samuel Blais / ONF

Pour la troisième année consécutive, le tonnelier bourguignon s’engage à planter 2.000 arbres. Après des parcelles dans le Perche (La Ferté-Vidame) et, en Côte-d’Or, près de Gevrey-Chambertin, là où il exploite l’un de ses deux sites, Frédéric Rousseau, le dirigeant de Tonnerllerie Rousseau, jette son dévolu sur une parcelle de la forêt des Bertranges, dans la Nièvre. Cette dernière d’environ 25 hectares, peuplée de chênes pédonculés, ne présente pas de signes de régénération naturelle et n’est plus adaptée aux conditions climatiques à venir.
La reforestation vise donc à marier des essences différentes : chêne sessile, chêne pubescent, tilleul à petites feuilles, merisier, noisetier de Byzance…, pour favoriser la biodiversité. Pour mener à bien ce projet, le fabricant de tonneaux s’appuie sur l’Office National des Forêts (ONF) et Reforest’Action, entreprise française fondée en 2010. Grâce à son modèle unique de « crowdplanting », elle a financé plus de 12 millions d’arbres dans 35 pays. Rousseau (40 personnes, plus de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires) réserve 250 arbres à ses clients, car un fût maison (228 litres) acheté de la série limitée estampillée Bertranges, alimenté la plantation d’un arbre. DH

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• Suez supervise les déchets des entreprises du Grand Est et de la Bourgogne-Franche-Comté depuis Strasbourg

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© Traces écrites

Suez a récemment ouvert à Schiltigheim (Bas-Rhin), près de Strasbourg, un centre « Valovisio » de pilotage à distance de la gestion des déchets des entreprises. Cinquième du genre pour le groupe en France, l’installation en périphérie de Strasbourg couvre l’ensemble du Grand Est et de la Bourgogne-Franche-Comté.
Le concept duplique aux déchets la supervision déjà en place pour l’eau, pour le même territoire depuis Dijon cette fois-ci. Elle géolocalise les camions de collecte (au nombre de 280 sur le périmètre couvert) et enregistre le taux de remplissage des conteneurs, de façon à optimiser les tournées des équipes réparties dans quatre agences physiques. Il gère les commandes et suit les indices de satisfaction des clients.
« Valovisio illustre la différenciation par le service qui s’impose dans nos métiers », a commenté Jean-Marc Boursier, directeur général adjoint France et opérations du groupe Suez, lors de sa visite du centre. MN


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