Appel à la grève alors que les territoires français des Caraïbes condamnent les vaccinations obligatoires


grève guadeloupéenne
Des policiers dirigent la circulation après des manifestations sur une route à Le Gosier, île de Guadeloupe, dimanche 21 novembre 2021. Les autorités françaises ont envoyé des forces spéciales de police sur l’île caribéenne de Guadeloupe, un territoire français d’outre-mer, pour protester contre COVID-19 les restrictions ont éclaté en émeutes et pillages pour le troisième jour consécutif. Dimanche, de nombreux barrages routiers par des manifestants ont rendu les déplacements à travers l’île presque impossibles. (AP Photo/Elodie Soupama)

Une grève générale a été déclenchée en Martinique lundi alors qu’ils se joignaient au territoire français d’outre-mer voisin de la Guadeloupe pour demander la fin de la vaccination obligatoire des agents de santé.

Selon l’Associated Press, les manifestations ont été appelées par les syndicats pour dénoncer le laissez-passer sanitaire COVID-19 de la France, qui est nécessaire pour accéder aux restaurants et cafés, aux lieux culturels, aux arènes sportives et aux voyages longue distance. Les manifestants protestaient également contre les vaccinations obligatoires en France pour les travailleurs de la santé. Ces derniers jours, ils ont élargi leurs revendications pour inclure une augmentation générale des salaires, des allocations de chômage plus élevées et l’embauche de plus d’enseignants.

Les chiffres officiels montrent qu’en Martinique il y a eu 703 décès et 44 429 cas positifs liés au virus, tandis que la Guadeloupe a enregistré 822 décès et 54 854 infections.

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L’administration française de Paris a envoyé des policiers d’élite et des agents antiterroristes en Guadeloupe ce week-end dans le but de réprimer la violence.

Les taux de vaccination dans les territoires français d’outre-mer, dans les Caraïbes, l’océan Indien et le Pacifique, ont généralement été bien inférieurs à ceux de la métropole et les agitations à propos des mesures anti-virus se sont répétées.

Des manifestations ont éclaté en Guadeloupe après l’annonce que les vaccins COVID-19 seraient obligatoires pour tous les personnels de santé. Dimanche, la police a arrêté 38 personnes après que des contrevenants au couvre-feu aient pillé et incendié des magasins et des pharmacies, et deux membres des forces de sécurité ont été blessés.

Le procureur local Patrick Desjardins a déclaré qu’au moins 30 personnes comparaîtront devant le tribunal pour avoir prétendument participé aux troubles.

Le président Emmanuel Macron exhorte les politiciens locaux à ne pas mélanger le problème urgent de la pandémie avec les griefs de l’ère coloniale et les plaintes de longue date selon lesquelles le territoire est économiquement négligé par Paris.

« Nous ne céderons pas aux mensonges, à la distorsion des informations et à l’exploitation par certaines personnes de cette situation », a-t-il déclaré aux journalistes, qualifiant la situation de « très explosive ».

« Nous ne jouons pas avec la santé et nous ne laisserons pas jouer la santé des Français au nom de querelles politiques », a-t-il ajouté.

Le Premier ministre Jean Castex, le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu et le ministre de la Santé Olivier Veran doivent tenir une réunion d’urgence avec les législateurs guadeloupéens pour discuter de la situation sur l’île.

Les barricades ont entravé la circulation, forçant la fermeture des écoles sur l’île principale de Guadeloupe lundi, a annoncé le ministère de l’Éducation.

Un couvre-feu du crépuscule à l’aube de 18h00 à 5h00 (heure locale) est actuellement prévu jusqu’à mardi et le principal syndicat de Guadeloupe, l’Union Générale des Travailleurs de Guadeloupe. a appelé à la poursuite des manifestations.

CMC



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