Anosteké Blonde a apporté à la France le titre de bière blonde du monde – Robb Report


Lors des récents World Beer Awards à Londres, un jury de 45 membres a recherché une bière blonde pour couronner la meilleure du monde. Ils ont goûté à une variété de styles de la catégorie, des kolschs aux blondes en passant par les bières blondes et une multitude de bières intermédiaires. Le titre n’est pas allé en Allemagne ou en Amérique ou en Belgique ou en République tchèque. Au lieu de cela, ils ont trouvé le meilleure bière blonde du monde niché dans le coin du nord-ouest de la France.

Maintenant, Anosteké Blonde’s de la Brasserie du Pays Flamand la victoire de septembre dernier attire l’attention des amateurs de bière internationaux sur la poche de la Flandre française où sa scène dynamique de la bière artisanale honore un long héritage brassicole, mais n’a pas peur d’expérimenter.

C’est la deuxième fois que la brasserie de la périphérie lilloise, fondée en 2006 par des amis d’enfance Mathieu Lesenne et Olivier Duthoit, remporte un prix des World Beer Awards de Londres. En 2016, leur Anosteké Saison a été nommée meilleure dans la catégorie bière de garde. Mais la victoire de cette année a donné à la brasserie une plus grande visibilité.

Nommé d’après l’expression flamande « à la prochaine », le jury a félicité l’Anosteké Blonde pour ses « caractères de fruits secs légers, de chocolat blanc et de fruits tropicaux. Beau caractère phénolique de levure belge en bouche. Beau corps plein et sensation de remplissage en bouche. Alcool réchauffant en finale.

Brasser de la bière dans le nord de la France

Brasser de la bière dans le nord de la France.

Photo : avec l’aimable autorisation de la Brasserie du Pays Flamand

Pour sa part, lors d’un entretien téléphonique, le cofondateur Lesenne a laissé tomber trois mots pour décrire la bière primée : forte, corsée et « conviviale ».

Une bière « conviviale » ou conviviale ?

Lesenne entend le scepticisme à l’autre bout du fil et s’empresse d’élaborer.

Comme les bières de la plupart des brasseries artisanales de la région Hauts-de-France, l’Anosteké Blonde n’est pas disponible en canettes individuelles et la majorité de leurs bouteilles sont vendues au format 750 ml.

« Parce que notre bière est à partager », dit Lesenne.

« Des bouteilles de 750 ml équivalent à trois verres. Ils sont rarement consommés seuls et sont destinés à être partagés.

À 8% d’alcoolémie, la bière blonde primée est également typique des bières de la région des Flandres, qui sont généralement riches en alcool, conformément à l’héritage des bières de ferme. Une ancienne tradition brassicole dans laquelle les agriculteurs – généralement la femme du ménage – brassaient des bières en hiver et les stockaient jusqu’au printemps et en été, les bières n’étaient pas produites pour être vendues, mais pour être servies à leurs ouvriers saisonniers.

De plus, en plus de stocker les bières à des températures plus froides, les brasseurs ont compris que l’augmentation de la teneur en alcool aidait également à prévenir la détérioration et la croissance de bactéries et de moisissures, explique Lesenne.

Là où l’Anosteké Blonde rompt avec la tradition, c’est que la pale ale est faite d’un mélange de houblons français et américains.

Alors qu’ils assistaient à un salon international de la bière à Strasbourg il y a plus de 10 ans, Lesenne et Duthoit ont dégusté une bière d’un exposant américain où ils ont vécu une mini épiphanie : le houblon américain.

« Nous nous sommes regardés et nous nous sommes dit, c’est extraordinaire », se souvient-il.

L’année suivante, le couple a voyagé aux États-Unis et a découvert le houblon de la Vallée de Yakima à Washington, connu pour produire 75 pour cent du houblon du pays.

Alors que le houblon français est plus amer, le houblon américain est plus aromatique avec des notes de pamplemousse et d’autres agrumes, explique Lesenne.

Olivier Duthoit et Mathieu Lesenne

Olivier Duthoit et Mathieu Lesenne.

Photo : avec l’aimable autorisation de la Brasserie du Pays Flamand

« Et dans une bière, il faut les deux. Vous avez besoin d’amertume pour rendre la bière rafraîchissante et vivante, et vous avez besoin de notes d’agrumes fruités pour ennoblir la bière », dit-il. « C’est ce mélange de houblons français et américains qui fait le succès de la bière Anosteké.

A Blaringhem, le premier de leurs deux sites de production en dehors de la ville de Lille, la brasserie gère également un restaurant où ils ont enrôlé le pouvoir star du célèbre chef Florent Ladeyn, connu en France pour son apparition sur Top Chef France en 2013, et pour sa philosophie culinaire durable et hyperlocale, une philosophie partagée par la brasserie.

Le local est donc le Anosteké Bloemeke (bloemeke signifie petite fleur), en fait, qu’au lieu du café, qui vient de l’étranger, les convives se voient servir une version locale à base de malts torréfiés et de chicorée. De même, les plats et les recettes sont sans poivre et assaisonnés à la place de baies de genièvre.

Les grains épuisés de la brasserie sont également soit transformés en frites pour le restaurant, soit convertis en biogaz pour alimenter la production.

« Notre philosophie est d’essayer d’être aussi respectueux de l’environnement que possible. »

C’est pourquoi, malgré une demande internationale incluant l’intérêt de la Chine, les bières continueront d’être vendues principalement localement dans la région, sans projet de distribution internationale pour le moment. Même en France, seuls quelques fournisseurs parisiens (La Cave Don Doudine dans le 18e et Bierocratie dans le 13e) sont distributeurs. Cependant, des plans sont en cours pour étendre leurs sites de production au cours de la prochaine année.

« Pour l’environnement, nous nous contentons de vendre localement pour l’instant. Nos bières sont partout à Lille », explique Lesenne. « Nous avons la chance d’avoir beaucoup de demande dans la région.

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