Amundi marche dans les pas de BlackRock dans l’informatique


Devenir le prestataire informatique de ses concurrents. C’est l’ambition d’Amundi, premier gestionnaire d’actifs européen avec 1.700 milliards d’euros d’encours, qui a annoncé le 3 mars le lancement d’Amundi Technology. Cette nouvelle ligne métier doit permettre «Accélérer le développement commercial des solutions technologiques» du groupe, autour de son logiciel Alto, à destination des sociétés de gestion, des banques et autres spécialistes du marché de l’épargne. «Il ya un besoin fort développé par les acteurs financiers, en raison de la pression sur les marges et du besoin de solutions de plus en plus digitales et personnalisées pour leurs clients, explique Guillaume Lesage, directeur des opérations d’Amundi. En face, les moyens informatiques ne sont pas à la mesure des enjeux. »

La filiale de gestion d’actifs du Crédit Agricole s’inspire clairement de BlackRock, le numéro mondial du secteur, même si le rapport de force est déséquilibré. La solution Aladdin développée par BlackRock fait figure de Microsoft de la gestion d’actifs, adoptée notamment par BNP Paribas Asset Management. Ce progiciel de gestion de portefeuille et son pendant pour la gestion alternative eFront sont utilisés par plus de 900 clients dans 68 pays. Chez Amundi, la solution Alto compte pour le moment 24 clients, pour partie interne au groupe Crédit Agricole. «Autour de son système coeur de gestion de portefeuille, Amundi veut vendre une palette de services à la carte, du reporting clients à la gestion des risques en passant par le logiciel de relation client, pointe l’expert Pierre Monteillard, fondateur de la société Taycoff. Il propose des outils numériques utiles à la gestion sous mandat et conseillée, à destination de la clientèle fortunée et d’épargne salariale. Ce qui le différencie de BlackRock ».

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