Allemagne : un tribunal inflige 4 amendes dans une importante affaire d’abus de réfugiés | Nouvelles | DW


Un tribunal allemand a infligé mercredi une amende à quatre personnes pour avoir maltraité des réfugiés dans un centre d’asile de la petite ville de Burbach, dans l’ouest du pays, a rapporté la chaîne de télévision NDR.

L’affaire a suscité l’indignation lorsque des images de l’abus sur téléphone portable sont devenues publiques à la fin de 2014.

Le tribunal de la ville occidentale de Siegen a ordonné à trois anciens gardiens du centre d’asile et à un travailleur social de payer des amendes allant de 900 € à 3 500 € (1 065 $ à 4 100 $) pour privation de liberté.

L’un des quatre jugés mercredi a également été reconnu coupable de coercition.

Quel est le cas contre les gardes?

Les gardes de sécurité ont agressé physiquement et verbalement les réfugiés dans une « salle à problèmes », où ils ont été illégalement enfermés pendant des jours pour avoir prétendument enfreint les règles de la maison, a déclaré le tribunal.

Dans neuf incidents, les gardiens avaient placé des réfugiés dans cette pièce pour les « discipliner » pour des infractions mineures telles que fumer dans leurs chambres, selon le verdict.

Que s’est-il passé au centre d’asile ?

Le scandale a envoyé des ondes de choc à travers l’Allemagne lorsque les images horribles sont devenues publiques.

Sur l’une des photos divulguées, un agent de sécurité a posé le pied sur le cou d’un réfugié menotté, qui avait été battu jusqu’à ce qu’il perde connaissance avant que la photo ne soit prise.

D’autres images montraient un réfugié forcé de s’allonger sur un matelas taché de vomi.

Deux gardes de sécurité maltraitant un homme allongé sur le sol

L’abus aurait eu lieu pendant des mois avant septembre 2014

En novembre 2018, le procès a commencé contre 38 prévenus, dont des gardiens, des travailleurs sociaux et des employés de la ville. Le tribunal a prononcé des condamnations contre 14 d’entre eux.

Le tribunal a également acquitté six accusés et en a rejeté cinq. Huit essais indépendants sont toujours en cours.

La société European Home Care (EHC) exploitait le centre pour réfugiés au moment des abus. La Croix-Rouge allemande a repris les opérations du centre pour réfugiés après le scandale.

fb/sms (AFP, EPD)



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