Accès à l’éducation dans les zones d’insécurité: Plan international Burkina lance le projet BASE


Afin d’assurer l’éducation de toutes les filles et de tous les garçons en âge scolaire dans les communes à forts défis sécuritaires de la région du Centre-Nord, Plan international va mettre en œuvre le projet Burkina Faso, accès à la scolarisation pour les enfants (BASE). Devant s’étaler sur 30 mois, BASE comprend trois composants que sont l’accès à l’éducation, la réintégration des enfants non scolarisés dans le cycle d’apprentissage formel et le renforcement des capacités de résilience des différents acteurs. Le projet a été établi lancé à Ouagadougou ce mardi 9 février 2021 en présence du ministre en charge de l’éducation nationale, Pr Stanislas Ouaro.

Le projet BASE vise à développer une approche de résilience pour le système éducatif dans la région du Centre-Nord qui est en proie à la crise sécuritaire. Au total, ce sont 32 050 enfants dont 50% de filles qui verront leur scolarité se poursuivre grâce à la mise en œuvre du projet. Plusieurs approches seront développées par BASE afin de permettre aux enfants âgés de 6 à 15 ans des communes de Pissila, Bouroum, Barsalgho, Bourzanga, Kaya et Kongoussi, de retrouver le chemin de l’école.

Pr Stanislas Ouaro, ministre en charge de l’Éducation nationale

« Pour les enfants en âge d’être scolarisés, nous avons la formule de la stratégie de progression accélérée qui va être mise en œuvre à travers les centres à passerelle pour pouvoir les récupérer et leur permettre de rattraper trois ans de scolarisation et ainsi après une année de scolarisation passer au CE2. Pour la deuxième formule adressée aux plus âgés qui n’ont jamais été à l’école, elle permet en deux ans de formation de pouvoir passer le certificat d’études primaires et aller au collège.

Pour d’autres zones en proie à l’insécurité où nous avons des élèves déplacés internes, des initiatives en lien avec notre stratégie de scolarisation des élèves à travers l’éducation en situation d’urgence seront développées afin de leur permettre de reprendre les cours », explique Stanislas Ouaro, ministre de l’Éducation nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales.

Toujours dans le cadre du projet, la distribution de kits scolaires, l’accompagnement en gestion hygiénique des menstrues pour les filles, la réalisation d’infrastructures scolaires, l’équipement de certaines structures scolaires, la réhabilitation de forages, le développement de l ‘ initiative d’écoles résilientes et protectrices des enfants et un appui psycho-social sont également prévus.

Luc Hallade, ambassadeur de France

Le projet BASE qui sera mis en œuvre de septembre 2020 à mars 2023 par Plan international Burkina, avec l’appui d’ONG locales que sont ARCOP et FDC, est financé à hauteur de 1,9 milliards de FCFA par le gouvernement français à travers l’Agence française de développement (AFD). Ce financement selon Luc Hallade, ambassadeur de France au Burkina, matérialise l’accompagnement du gouvernement français à l’Etat burkinabè dans ses efforts pour apporter des réponses au déficit d’éducation créé par la fermeture des écoles du fait de l’insécurité.

La cérémonie de lancement du projet BASE a pris fin par la signature de convention entre le MENAPLN, Plan international Burkina et l’AFD.

Armelle Ouédraogo

Lefaso.net



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