A Bourg-Achard, le projet architectural du futur lycée international a été dévoilé


Voici à quoi devrait ressembler à l'intérieur du futur campus lycéen international du Roumois.
Voici à quoi devrait ressembler à l’intérieur du futur campus lycéen international du Roumois. (© CBA)

Sur l’attend depuis près de 40 ans. Le projet de construire un lycée du Roumois à Bourg-Achard (Eure) n’est plus au stade de la simple réflexion. C’est désormais du concret. Pour preuve, le lundi 5 octobre 2020, à la maison des associations André Héry, le président de la Région Normandie qui finance le projet à hauteur de 55 millions d’euros, a dévoilé publiquement l’architecture du futur établissement qualifié de «Campus-lycée international normand», d’une capacité d’accueil de 1 000 élèves.

Le lycée sera implanté le long de la RD 313 (rue Carlet) et de la RD 83 (rue de la Libération qui longe la forêt). Un millier d’élèves dont environ 250 internes et 100 élèves «internationaux» pourront être accueillis. Selon la Région Normandie, face à la hausse démographique que connaît le Roumois, 750 élèves supplémentaires sont attendus d’ici 2024. D’où la nécessité de bâtir ce grand lycée qui nécessite notamment de désengorger les lycées saturés de Pont-Audemer (Prévert et Risle Seine) et d ‘Elbeuf (Seine-Maritime), et ainsi permettre aux élèves de réduire leur temps de trajet.

Le lundi 5 octobre 2020, Hervé Morin, président de la Région Normandie, s'est déplacé à Bourg-Achard (Eure) pour présenter le projet architectural du futur lycée.
Le lundi 5 octobre 2020, Hervé Morin, président de la Région Normandie, s’est déplacé à Bourg-Achard (Eure) pour présenter le projet architectural du futur lycée. (© L’Eveil de Pont-Audemer)

Un campus intégré à la forêt

Après avoir obtenu de leur brevet, les élèves pourront s’orienter vers une formation permanente ou par alternance. Des formations supérieures équivalentes à un bac +2 et plus seront proposées. Une pépinière d’entreprises en lien avec les diverses formations spécialisées intégrera aussi le campus. 170 personnes de l’équipe éducative (enseignants, personnels administratifs et techniques…) devraient exercer au sein de l’établissement.

Le projet est piloté par les cabinets d’architectes Christophe Bidaud Architecte mandataire, DHD Architectes, Ateliers d’Architecture du Roumois et Espace Libre. Le lundi 5 octobre, les représentants de ces cabinets ont dévoilé les caractéristiques architecturales du site.

«L’objectif est d’avoir des espaces de construction compacts afin de libérer un maximum d’espaces végétalisés libres»

Christophe Bidaud

11 000 m2 de construction pour 17 000 m2 d’espaces vert. Les architectes ont voulu intégrer la forêt au futur lycée. Par exemple, trois bâtiments de l’internat seront entourés par des rangées d’arbres:

«On veut créer un lien entre l’environnement paysager et les bâtiments»

Christophe Bidaud

L’ossature bois sera privilégiée pour l’aménagement intérieur et la construction des bâtiments. Côté stationnement, plusieurs parkings seront bien sûr aménagés. Pour gagner de la place, un parking de 124 places sera semi-enterré sous des bâtiments. Sept aires de dépose-minute sont prévues. À noter qu’une voie réservée uniquement aux véhicules de services sera créée. Le début des travaux est annoncé pour janvier 2022. Si les délais sont respectés, les élèves pourraient être accueillis en septembre 2024.

Pas d’équipements sportifs supplémentaires pour l’instant

La section du Roumois du Parti communiste français (PCF) a adressé un courrier aux élus du Roumois pour leur demander de s’opposer au projet de construction d’un lycée international à Bourg-Achard. Selon elle, seuls 350 élèves du territoire sur 1 000 pourront y être accueillis. «Nous demandons la construction d’un lycée polyvalent qui accueillera en priorité les jeunes du Roumois, en particulier ceux venant des collèges de Bourg-Achard, Bourgtheroulde et Routot», déclarent Francis Chambrelan, Josiane Hurard et Henri Rogé, les signataires communistes de ce courrier datant du 4 octobre. «Nous nous félicitons de constater que le Conseil Académique de l’Éducation Nationale réuni le 28 septembre 2020 a élargi le projet de la Région», ajoutent-ils.
Interrogé le lendemain à ce sujet, le président de la région Normandie, Hervé Morin, a contesté ces propos. Il assure que le futur lycée international privilégiera bien l’accueil des élèves du territoire «800 élèves du secteur et entre 100 et 200 élèves de l’extérieur», at-il déclaré.
Autre point qui fait polémique. Pour les membres du PCF, la construction d’un lycée doit s’accompagner de «l’aménagement d’installations sportives supplémentaires: gymnase, terrains de sport collectif, stade d’athlétisme, piscine, comme le précis le guide de l’éducation Nationale sur les installations sportives. »À ce jour, aucun équipement sportif n’est inscrit dans le projet du futur lycée. Mais Hervé Morin ne ferme pas définitivement la porte: «S’il faut bâtir des équipements sportifs, on verra, on regardera… Le dialogue peut nous amener à évoluer. »Avant de préciser que« ce n’est pas la Région qui construira une piscine. Un brin agacé par les mécontents qui en nécessitent toujours plus, le président a répondu: «Vous souhaitez vous réjouir qu’une collectivité mette aujourd’hui sur la table 55 millions d’euros. »

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