Legault veut persuader les PDG d’apprendre le français





Le premier ministre du Québec François Legault répond à l'opposition sur le travail, lors de la période des questions à l'Assemblée législative provinciale, à Québec, le mardi 9 novembre 2021. Legault dit que son gouvernement s'efforcera d'identifier les présidents d'entreprises québécoises qui ne parlent pas français et essayez de les convaincre d'apprendre la langue.  LA PRESSE CANADIENNE/Jacques Boissinot

Le premier ministre du Québec François Legault répond à l’opposition sur le travail, lors de la période des questions à l’Assemblée législative provinciale, à Québec, le mardi 9 novembre 2021. Legault dit que son gouvernement s’efforcera d’identifier les présidents d’entreprises québécoises qui ne parlent pas français et essayez de les convaincre d’apprendre la langue. LA PRESSE CANADIENNE/Jacques Boissinot

SHAWINIGAN, Qué. – Le gouvernement du Québec travaillera à identifier les dirigeants d’entreprises basées dans la province qui ne parlent pas français et tentera de les persuader d’apprendre la langue, a déclaré vendredi le premier ministre François Legault.

Ses commentaires sont venus en réaction aux récents aveux des PDG de deux grandes entreprises montréalaises qu’ils parlent peu le français. Legault a déclaré que les chefs d’entreprise du Québec devraient pouvoir parler la langue de la majorité dans la province, ajoutant que son gouvernement « envisageait différentes approches pour garantir cela ».

Jeudi, Ian Edwards, chef de la firme d’ingénierie SNC-Lavalin, a annulé un prochain discours à un groupe d’entreprises local, disant qu’il voulait du temps pour améliorer son français. Dans une lettre au Canadian Club of Montreal, Edwards a déclaré qu’il ne parlait pas bien le français malgré le fait qu’il habite au Québec depuis 2014.

Cette décision est intervenue après que le PDG d’Air Canada, Michael Rousseau, a parlé peu français dans un discours prononcé le 3 novembre devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, puis a déclaré aux journalistes qu’il n’avait pas besoin d’apprendre la langue pour se débrouiller dans la plus grande ville du Québec. Ses commentaires ont suscité une vive condamnation de la part des politiciens et des experts des médias de toute la province.

Legault a déclaré vendredi qu’il pensait que les deux PDG ne représentaient pas la majorité de l’élite des affaires du Québec.

« Je pense que la grande majorité des présidents d’entreprise au Québec sont capables de parler français », a déclaré Legault aux journalistes à Shawinigan, au Québec, où il a annoncé un plan économique qui, selon lui, aiderait à combler l’écart de richesse entre le Québec et l’Ontario.

Il a promis de travailler avec la « petite minorité » de chefs d’entreprise de la province qui ne le font pas. « Nous devons agir avec cette petite minorité, les aider, les soutenir, les convaincre », a-t-il déclaré.

Legault a déclaré qu’il discuterait également avec Charles Emond, président et chef de la direction de la Caisse de dépôt et placement du Québec, gestionnaire de la caisse de retraite publique du Québec et le plus important investisseur dans SNC-Lavalin, pour savoir si la caisse a un rôle à jouer dans la promotion du français auprès des dirigeants d’entreprises québécoises dans lesquelles il investit.

« La Caisse a une responsabilité sociale, a déclaré Legault, dont le gouvernement a fait de la promotion de la langue française une priorité.

Plus tôt cette semaine, la vice-première ministre Chrystia Freeland a demandé au conseil d’administration d’Air Canada de faire de la communication en français un « critère important » pour la haute direction et d’intégrer l’amélioration des compétences en français de Rousseau dans son évaluation annuelle. La compagnie aérienne est assujettie à la Loi sur les langues officielles.

Dans sa réponse au ministre, le président d’Air Canada, Vagn Sorensen, a déclaré que Rousseau avait commencé des cours intensifs de français. La connaissance de la langue du PDG, a écrit Sorensen en français, fera « partie intégrante de son évaluation de la performance ».

Ce rapport de La Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 12 novembre 2021.

— par Jacob Serebrin avec des fichiers de Christopher Reynolds

———

Cette histoire a été produite avec l’aide financière de Facebook et de la Canadian Press News Fellowship.

Laisser un commentaire