Reprise du live en France : c’est pour quand ? – Actualité


Clubs de jeux, casinos, festivals, lives Winamax : on vous dévoile ce qui nous attend (ou non) en 2021.

Reprise du poker live

Vous l’entendez, ce frémissement ? Bien sûr que vous l’entendez : il fait du bruit et il fait du bien, ce soupir de soulagement collectif que pousse tout un pays au moment où enfin, l’étau se desserre un peu. On ne vous apprendra rien : le mercredi 19 mai, les bars et restaurants de toute la France ont pu reprendre leur activité – uniquement en terrasse et sur des tables 6-max – après plus de six mois de pause, tout comme les lieux de culture et commerces dits « non essentiels ». Ça y est, on peut sortir de notre grotte pour faire autre chose qu’aller bosser ou acheter du pain ! Fort bien. Mais on vous entend déjà demander : le poker live est-il au programme des joyeusetés de nouveau permises ? Aïe, tout de suite les questions qui fâchent !

Ces derniers jours, nous avons contacté tout ce que notre carnet d’adresses compte d’organisateurs de tournois et responsables de casinos et clubs. Sans vouloir doucher votre enthousiasme (la pluie s’en est déjà chargée hier sur ceux qui ont fêté le retour des terrasses), nos coups de fil ont permis de dégager deux tendances nettes : 1/ oui, l’optimisme est de mise chez les décideurs du poker et on devrait pouvoir jouer cet été… mais 2/ il va tout de même falloir patienter un peu avant de pouvoir rejouer une belle et grosse compète live en France. Combien de temps, exactement ? Essayons de tirer les choses au clair : on vous livre ci-dessous les plans des poids lourds du marché… y compris ceux de Winamax.

Un gros festival à Paris fin 2021 ?

Club Pierre CharronSouvenez-vous, c’était en février 2020 (autrement dit il y a une éternité) : le World Poker Tour était de retour à Paris après cinq ans d’absence. Avant même son ouverture officielle dans ses locaux de la rue éponyme, le Club Pierre Charron frappait très fort avec un partenariat prestigieux et une série de tournois remplissant le Palais des Congrès de la Porte Maillot sept jours et sept nuits durant. Sauf que… pour des raisons qui n’allaient pas tarder à devenir claires, ce reboot tant attendu du poker de compétition dans la capitale s’est révélé n’être qu’une dernière danse avant l’extinction des feux. Quinze mois et presque autant de confinements plus tard, quelles sont les nouvelles du côté des organisateurs de l’ultime gros tournoi français de l’ère pré-Covid ? Plutôt positives, on dirait : le Club Pierre Charron vient de mettre en ligne 35 offres d’emploi. Rien que ça ! Sont recherchés des serveurs, croupiers, chefs de partie, physios… Bref un peu de tout ce qui fait tourner un club de jeux. Des effectifs qui gonflent, c’est un beau signe de confiance quant à l’avenir, non ? Et aussi la garantie que nous pourrons prochainement jouer un beau tournoi à deux pas des Champs-Élysées ?

ZiadN’allons pas trop vite en besogne : le déconfinement des jeux d’argent obéit lui aussi à un calendrier précis. Si les casinos français ont rouvert hier, c’est avec une jauge de 35% d’accueil, et seulement l’accès aux machines à sous électroniques, que l’on ne trouve pas dans les clubs parisiens. Le 9 juin prochain, la jauge passera à 50%, et les jeux traditionnels (dits « de table ») reprendront leurs droits, avec une ouverture possible jusqu’à 23 heures. Enfin, sous réserve que les voyants sanitaires soient au vert : les derniers verrous sauteront le 30 juin, mais avec le maintien du protocole sanitaire auquel nous sommes désormais habitués (masques, séparateurs en plexiglas, etc). Dans ce cadre étroit, Ziad Farhoud (photo), l’un des directeurs du Club Pierre Charron, préfère avancer à pas de loup. « Théoriquement, on pourrait redémarrer le 9 juin…» Le conditionnel a son importance : « Nous n’avons pas encore décidé. Devoir fermer le club dès 23 heures, cela donne un temps d’exploitation très court. »

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Club Pierre CharronPour le moment, le club se concentre déjà sur l’après. « La réussite du WPT au Palais des Congrès a boosté nos ambitions. Derrière, les trois mois d’ouverture durant l’été [entre juillet et septembre, NLDR], avec 14 tables pleines tous les jours, depuis la 1/2 € jusqu’aux high-stakes, ont placé le club en position de leader à Paris, et confirmé qu’il pouvait être viable financièrement. On a fait de gros investissements et on va continuer. On va donc ‘raise’ plutôt que ‘check’ ! Les équipes vont s’agrandir. Et on a envie de continuer à pousser les murs… » Traduction : l’expérience de la délocalisation Porte Maillot est appelée à se renouveler ailleurs dans Paris… mais il est encore un peu tôt pour donner trop de détails. Pour l’heure, Ziad en est convaincu : « Le prochain gros évènement poker à Paris, il sera organisé par le Club Pierre Charron. » En 2021 ? Peut-être… « Nous avons une fenêtre de tir pour potentiellement monter quelque chose en fin d’année.. Les joueurs seront demandeurs et les conditions sanitaires seront peut-être réunies. Je suis optimiste. On verra le moment venu si les conditions ont évolué dans le bon sens. » Rendez-vous est pris : il ne nous reste plus qu’à allumer un cierge en priant le Saint-Patron des Livetards.

Un mois de juin à jauge réduite

Club BarrièreLa réouverture du Club Pierre Charron est très attendue, car le nouveau venu n’a pas encore eu l’occasion de tourner à plein régime. Mais les habitués des clubs de la capitale sont également impatients de rendre visite aux concurrents. Eux aussi semblent fin prêts à relancer la machine. Avec les mêmes contraintes que le « CPC », évidemment : « Nous sommes certains de pouvoir ouvrir avec un couvre-feu à 23 heures et une jauge à 50% de nos capacités ERP [établissement recevant du public NDLR], soit environ 200 clients pour le Club Barrière, explique son directeur général Christophe Pi. L’affluence sera tributaire des mesures sanitaires, du moins au début : l’utilisation du plexiglas n’étant plus reconnue comme efficace, la distanciation d’un mètre entre deux joueurs doit etre respectée, ce qui n’autorise plus que quatre ou cinq joueurs aux tables de cash game selon leur taille. » Comme disent les jeunes grinders : c’est tricky.

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MasqueComme la boulangerie ou la supérette au coin de la rue, les clubs parisiens seront donc soumis à des mesures strictes. « Le port du masque sera requis pour tout le monde, le lavage des mains obligatoire pour rentrer dans le club et avant de prendre place à table, et il y aura un nettoyage du poste de travail à chaque rotation du personnel, détaille Christophe Pi. Le Club Barrière est aussi doté d’un avantage de taille avec la présence de nombreuses fenêtres, qui nous permettront de pouvoir régulièrement aérer les lieux. » Le personnel de l’établissement sera également formé en amont. « Les protocoles sanitaires adoptés par le groupe Barrière et l’ensemble de la profession ont toujours reçu l’appui de plusieurs ministères », précise le DG. Si ces limitations vont fatalement impacter les parties, une bonne nouvelle se cache derrière les masques : « Notre offre de jeux restera similaire à celle proposée avant la fermeture, avec en plus des tables moins chères », continue Christophe Pi. Combien ? Top secret pour le moment. Et les tournois ? La reprise sur les Champs va se faire en plusieurs temps. « Nous attendons que les protocoles et la situation sanitaire soient plus favorables pour proposer un vrai programme. Difficile d’organiser des tournois avec des tables de 4 joueurs et un couvre-feu à 23h… » Que les aficionados se rassurent : le tournoi emblématique du 104 avenue des Champs-Elysées ne sera pas oublié. « Nous avons déclaré aux autorités compétentes un calendrier de tournois pour la reprise : nous comptons relancer en priorité le 500 du mercredi. » C’est Michel Cohen et tous les « Entrams » qui se frottent les mains. « Et nous espérons vivement développer notre activité poker lorsque la situation sanitaire nous le permettra », ambitionne le DG.

MontmartreDu côté de la place Clichy, le Club Montmartre (photo) se prépare aussi. Outre les tournois réguliers, les fameuses épreuves estampillées TexaPoker y feront bientôt leur grand retour. Dès la deuxième semaine de juillet selon Apo Chantzis, le boss de la franchise TP. Pour le Paris Elysées Club et son atmosphère plus intimiste (mais qui accueille cependant quelques-unes des plus grosses parties de la capitale), on attend les dernières prérogatives pour redémarrer l’activité, comme nous le confirme le directeur adjoint du club Samuel Kuc : « On est dans l’inconnue à ce jour. On ne sait pas trop où on va avec la jauge d’affluence, mais en attendant, on se prépare pour le 9 juin. Ce dont on a envie, c’est surtout de faire plaisir à nos clients. »

En revanche, le poker, c’est terminé (pour l’instant) au désormais ex-Club Berri (ex-Cercle Gaillon pour les plus anciens), racheté par le Groupe Partouche en mars 2020. Coincé entre les mastodontes Club Pierre Charron et Club Barrière Paris aux encablures du Triangle d’Or, le club va désormais se spécialiser dans un jeu de pur hasard, le Punto Banco. « On aura le maximum de tables autorisé en exploitation à Paris, dévoile Benjamin Abou, cadre de longue date du groupe casinotier. « À la réouverture, il s’appellera le Punto Club, et sera ouvert 20h/24. » Ceci étant, l’établissement garde sous le coude l’agrément officiel lui permettant d’organiser des parties de poker. Le Groupe Partouche pourrait donc bien organiser des tournois en « déport de licence » dans la capitale ou autour, « un peu comme le dernier WPT au Palais des Congrès il y a plus d’un an. On fera certainement quelque chose, c’est important pour nous. »

Festivals : Apo est chaud

ApoCes dernières années, il est devenu la référence dans l’organisation de tournois live dans toute la France : Apo Chantzis et sa marque TexaPoker sont bouillants à l’idée de proposer de nouveau des beaux festivals à budget doux. « S’il n’y a pas de restrictions gouvernementales, on redémarre le 1er juillet, avec trois ou quatre événements chaque semaine durant tout l’été et le reste de l’année, lâche le patron. On fera des petits festivals sur quatre ou cinq jours du mercredi au dimanche, avec des Main Events à 250 € ou 500 €. » Génial ! Il faudra aller où ? « Cela se passera au Casino Cannes Croisette, au Pasino d’Aix-en-Provence, au casino de Bandol, au casino Impérial d’Annecy… Bon, il y a aussi des gros casinos en travaux qui ne peuvent pas encore accueillir de gros tournois, comme à Lyon ou Saint-Amand. Donc on fait des repérages du côté du Touquet ou de Cabourg… »

Pour le reste, Apo va reprendre ses collaborations avec les différents opérateurs de jeux en ligne, les circuits partenaires et son staff habituel (on nous l’assure : malgré la crise et le manque de travail, seule une infime partie des travailleurs du poker ont changé de métier), sans oublier « son » tournoi, l’APO 2500 au Club Montmartre, prévu en septembre. Tous ces événements respecteront évidemment les mesures sanitaires avec des plaques de plexiglas entre les joueurs : « On attend des infos à ce sujet, je pense qu’on les aura d’ici la semaine prochaine, patiente Apo. En octobre, on a fait nos derniers tournois en 8-max : nous n’avons eu aucun cas de Covid malgré des affluences à plus de 1 000 joueurs. » Autant dire que l’organisateur espère pouvoir repartir sur les mêmes bases. « Les équipes, les dates et les programmes sont prêts : on n’attend plus que le feu vert pour redémarrer ! » Chaud patate, on vous dit.

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PPTDu côté des casinotiers, on est également en première ligne. Dès le 9 juin, le poker en cash-game reprendra ses droits dans les pokerooms Partouche. En ce qui concerne les tournois, le groupe attend les propositions d’Apo Chantzis (une réunion commune est prévue dans quelques jours), qui va soumettre un programme élargi au casinotier… Mais pas question de brûler les étapes : « On ne prévoit pas une reprise des festivals poker avant septembre, on ne s’aventurera pas avant sur les grosses dates, car on ne veut pas jouer avec le feu, tempère Benjamin Abou. D’ici là, nous n’organiserons que des petits tournois, à partir du 15 juillet. » Bref, pour les grosses affiches, rien ne presse : « Peut-être même qu’on laissera passer les WSOP », estime Benjamin (les Championnats du monde auront lieu à Las Vegas du 30 septembre au 23 novembre 2021, voir plus bas).

Pour son circuit phare, le Partouche Poker Tour, le groupe a déjà fait une croix sur 2021 mais compte relancer de plus belle la machine en 2022 : « Le PPT reviendra de façon certaine l’année prochaine mais on commence à peine à en ériger les contours. Le PPT a été coupé dans son élan : il va redémarrer presque de zéro. On va d’abord se concentrer sur la reprise du poker dans nos casinos. » Là encore, l’optimisme est de mise : « Ça va repartir comme en 40 ! »

Lucille DenosConcernant le circuit du grand concurrent, le Barrière Poker Tour, on ne compte pas non plus se précipiter. « Notre priorité aujourd’hui est la réouverture de l’ensemble de nos établissements, explique Lucille Denos (photo), la directrice des tournois Barrière Poker. Les conditions sanitaires ont évolué régulièrement depuis le début de la pandémie, et pas toujours dans le sens qui favorise l’organisation des gros événements. Dans le climat actuel, il est très difficile d’avoir une vision claire sur l’avenir et encore moins sur la deuxième moitié de l’année. » Difficile donc de planifier de gros tournois, et encore moins un circuit avec des tas de dates : « Pour l’instant, on attend, afin d’organiser le BPT dans les meilleures conditions possibles pour tous. Nous étudions la possibilité de tenter le coup dans de nos établissements équipés de grands espaces, si les conditions deviennent favorables. La distanciation d’un mètre, le plexiglas, les tables short-handed ou autres ne permettent pas de créer un environnement et une expérience de jeu très positives pour nos joueurs. En temps normal, un gros événement de poker s’organise des mois à l’avance : l’incertitude actuelle rend l’engagement pour un tel événement très difficile. Je pense qu’il serait plus prudent d’attendre 2022, mais si la situation s’améliore, je n’écarte pas la possibilité de reprendre en 2021. »

Un W rouge d’impatience

DuranPour nos collègues du pôle « live » de Winamax, 2020 fut l’annus horribilis des annulations, une succession de communiqués déprimés, autant de nécrologies pour des évènements mort-nés : finale du tout premier Winamax Poker Tour à la sauce espagnole, SISMIX Costa Brava, Winamax Club Trophy, WPO Dublin… Pourra-t-on enfin publier à la rubrique des naissances en 2021 ? Ce n’est pas l’envie qui manque chez Matthieu Duran (photo), papa de tous nos évènements live depuis dix ans. Prenez par exemple Lloret del Mar et le SISMIX : « On a plein de bonnes raisons d’y aller en septembre ! Il y a de la place. De grands espaces extérieurs. Le soleil sera là. On peut s’y rendre facilement en voiture. La vaccination aura fait son chemin, l’idée du pass sanitaire aussi. Et puis, le plus important : les premiers tournois post-Covid organisés aux USA l’ont montré, les joueurs sont là. Ils ont pris position : ils veulent jouer, qu’importent les conditions. Il n’y a pas de réticence de ce côté. C’est certain : ce sera pareil chez nous. Le premier tournoi à se monter va cartonner ! »

Poker liveRéjouissant, tout ça. Mais… oui, il y a un « mais ». Plusieurs, en fait. « Actuellement, la jauge du casino de Lloret de Mar est de 250 personnes maximum. Un chiffre qui inclut le staff ! Cet été, ils pourront passer à 50% de capacité, ce qui reste faible. Est-ce qu’il y aura encore des jauges et restrictions en septembre ? Peut-être que oui, peut-être que non. Peut-on vraiment préparer un SISMIX dans quatre mois avec cette incertitude ? » C’est l’équation compliquée qui se pose à l’organisateur d’un événement, quel qu’il soit : pour qu’un projet ait lieu dans 120 jours, les décisions doivent être prises aujourd’hui. Hébergement, recrutement, matériel, promotion : toute une logistique qui se doit évidemment d’être bétonnée bien en avance et, dans le cas présent, à l’aveugle. Et même si la situation évolue à marche rapide (nous venons d’apprendre, une heure avant la publication de cet article, que le gouvernement catalan allait considérablement assouplir les restrictions d’ici le 24 mai), comment voir grand dans un tel contexte ?

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WinamaxEn mai 2019, la première édition du SISMIX Costa Brava rassemblait plus de 2 000 inscrits, établissant un record mondial pour un tournoi 6-max. Vous étiez tellement nombreux à faire la queue au guichet qu’il avait fallu revenir en dernière minute au freezeout, afin de satisfaire tout le monde ! « Pour l’édition 2020 qui n’a pas eu lieu, nous étions sur le pied de guerre pour passer à une capacité de 3 000 joueurs », révèle Matthieu Duran. Un scénario évidemment inenvisageable pour 2021. Se demander si on pourra se retrouver cette année revient à se demander quel est l’esprit d’un événement live Winamax. Et la réponse reste la même qu’il y a un an : les barrières, les restrictions, les jauges, cela ne nous ressemble définitivement pas. « Créer de la frustration, faire des déçus, ce n’est pas notre truc… »

Alors, quel horizon pour Wina ? Dans un coin de notre tête, on continue de songer à un retour triomphal à Dublin… « J’ai posé une option pour le CityWest à la fin de l’année. La décision sera prise à la rentrée. » On en reparle à la fin de l’été, donc.

C’est beau mais c’est loin

RozvadovVous l’avez pigé : pour nous Français, la patience et la prudence restent de mise. Au-delà de nos frontières, ça dit quoi ? Dès le mois de mai 2020, alors que l’on était à peine autorisés à mettre le nez dehors, le King’s Casino de Rozvadov avait été le premier à remettre des tournois au programme, et avait tourné à plein régime tout l’été. Sans surprise donc, le célèbre établissement de l’hyperactif Leon Tsoukernik est dans les starting blocks pour la reprise : les World Series of Poker et leurs bracelets de champion du monde reviendront visiter le casino tchèque entre le 19 novembre et le 8 décembre. Des dates qui nous laissent imaginer que les participants pourront directement enchaîner avec l’EPT Prague, invariablement programmé juste avant Noël depuis 2007. Mais est-il d’actualité, cet EPT Prague ? Cela fait déjà un moment que PokerStars a annoncé l’annulation de l’EPT Barcelone (il était comme d’habitude programmé en août) : en coulisses, on murmure que la salle au pique rouge pourrait bien faire de même pour l’étape tchèque, préférant attendre 2022 pour redémarrer la machine.

En attendant, c’est à Madrid que se tiendra le premier gros évènement post-Covid en Espagne, au casino Gran Via, en plein centre-ville… où d’ailleurs les tournois n’ont jamais cessé depuis juillet 2020 (en jauge très réduite), grâce à des autorités locales un poil plus clémentes. Du 22 au 27 juin, le Circuito Nacional de Poker (550 € l’entrée) accueillera ainsi un maximum de 500 joueurs en 8-max, avec quatre Day 1 et des horaires adaptés aux règlementations en vigueur : 15 heures – minuit.

Es SaadiDe l’autre côté de la Manche, les tournois ont timidement repris au Vic et à l’Hippodrome de Londres. Au Maroc, la vaccination progresse et il se dit que le casino Es Saadi pourrait remettre le couvert en septembre. Mais si vous êtes pressé, vous pouvez toujours prendre un billet pour Dakar : le retour du Big Marvellous Poker Tour de Mister Hairabedian est annoncé du 28 juin au 4 juillet, avec une batterie d’épreuves entre 300 et 3 000 € l’entrée.

Pour jouer ce qui semble bien être le premier tournoi d’envergure prévu en Europe depuis un bail (si l’on excepte la Russie, un cas à part qui a carrément réussi à accueillir un EPT en octobre 2020 puis mars 2021), il faudra se diriger en Italie au début du mois de juin (les dates exactes restent incertaines), vers une destination prisée des joueurs français : San Remo. « Comme ils disent en Italie, on est en zone blanche : tout est ouvert, se réjouit Apo. Ce sera deux semaines non-stop, avec un 250 € et un 150 €. On aura 30 tables, on pourra faire 160-170 joueurs par jour 1, on va peut-être faire en sorte de monter jusqu’à 800 entrées. »

Vegas : déjà dans le turfu

Las VegasIls sont quand même trop forts, ces Américains. Alors qu’ici nous venons de passer 20 000 signes à vous expliquer que c’est compliqué, qu’il va falloir patienter, que c’est pas sûr, attention, prudence, patati, patata, de l’autre côté de l’Atlantique la teuf a déjà commencé depuis un moment. Les Yankees vaccinent à tour de bras, rangent les masques au placard, et recommencent à se rassembler à plus de six (beaucoup plus de six). Résultat : à Las Vegas, la reprise n’est plus un projet, c’est une réalité. Nos réseaux sociaux sont inondés de photos de salles de poker remplies à ras bord – et de bad beat stories, forcément – et les sites de poker fleurissent de nouveau de streamings et récits de tables finales (comme celle du WPT Seminole Hard Rock Poker Showdown remportée par Brek Schutten – photo ci-dessous -, devant un certain Sonny Franco, 4e). Tout va tellement vite que d’ici le premier juin, toutes les restrictions qui étaient en place à Sin City (jauges, distanciation sociale, masques) appartiendront officiellement au passé.

 



BrettTrop vite, peut-être ? Certains le pensent, mais on ne prendra que peu de risques en l’affirmant : les World Series of Poker, ça va le faire. Salement. Surtout que les organisateurs des championnats du monde ont prudemment assuré le coup en décalant la grand-messe de l’été à l’automne. D’ici là, les USA devraient avoir atteint leurs objectifs en matière de vaccination. Et nous ? Car c’est bien la seule question qui nous reste : serons-nous les bienvenus aux WSOP ? On espère bien sûr une réponse affirmative d’ici le 30 septembre, date du coup d’envoi de la 51e édition. Nous sommes excités comme si c’était la première fois ! On vous retrouve là-bas ?

Dossier réalisé par Benjo et Rootsah. Un immense merci à tous les intervenants pour leur disponibilité et leurs infos. On a hâte de papoter autrement qu’au téléphone !

Crédits photo : Club Pierre Charron (jetons), TexaPoker (Apo), LivePoker (club Barrière), Club Montmartre, WPT (Brek Schutten), Las VegasReview-Journal (dealer masquée)

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