80% de la population des Tonga touchée par une éruption et un tsunami |


Au total, environ 84 000 personnes, soit plus de 80 % de la population du Royaume du Pacifique Sud, ont été touchées par la catastrophe.

Outre les trois décès signalés plus tôt dans la semaine, aucun autre décès n’a été confirmé.

Dans une mise à jour publiée jeudi, OCHA confirme que l’ensemble du secteur agricole économiquement vital, y compris les cultures, l’élevage et la pêche, a considérablement souffert.

L’agence est particulièrement préoccupée par l’effet des chutes de cendres sur les cultures ainsi que l’intrusion d’eau salée et le potentiel de pluies acides.

Environ 60 à 70 % des ménages d’éleveurs ont vu leurs animaux périr, leurs pâturages endommagés ou leur approvisionnement en eau contaminé.

Les pêcheries opérant dans les plus de 170 îles qui composent l’archipel ont également été considérablement affectées et le gouvernement a déconseillé de pêcher au milieu de la contamination en cours ou de consommer du poisson.

Évaluation

Des évaluations initiales des dommages (IDA) sont en cours sur l’île principale, Tongatapu, ainsi que sur les îles du groupe Ha’apai, par le Bureau national de gestion des urgences des Tonga (NEMO) et ses partenaires.

La plupart des régions du pays, y compris les îles éloignées et isolées, ont également été visitées par des équipes d’évaluation, a déclaré OCHA.

Jusqu’à présent, cinq communautés de Tongatapu ont été identifiées comme ayant subi des dommages importants aux ménages des zones côtières. Environ 31 maisons sont complètement endommagées, 72 gravement, 46 modérément et 23 légèrement endommagées.

Selon l’OCHA, l’accès à l’eau potable et la qualité des eaux souterraines suscitent encore de sérieuses inquiétudes.

L’approvisionnement en eau de la capitale est potable, mais la plupart des gens dépendent désormais de l’eau en bouteille. Les autorités ont déconseillé aux habitants de boire de l’eau de pluie, jusqu’à ce que plus d’informations soient disponibles.

Réponse en cours

Des partenaires locaux et internationaux travaillent dur pour résoudre ces problèmes, en acheminant de l’eau, des unités de purification et des équipements de dessalement.

Un autre problème majeur pour l’avenir, selon OCHA, est la surveillance du risque de maladies infectieuses.

On signale également une pénurie de carburant, mais les approvisionnements en essence font partie des expéditions régulières et avec un soutien supplémentaire du gouvernement australien.

En ce qui concerne les préoccupations de santé publique, l’hôpital et la pharmacie nationale de la capitale sont intacts et fonctionnent pleinement. Selon l’OCHA, des dommages ont été signalés dans certains centres de santé de Tongatapu, ‘Eua et Ha’apai.

Mise à jour des communications

En termes de connectivité internationale, elle est encore limitée, mais la situation s’améliore progressivement, a indiqué l’agence de coordination humanitaire.

Entre autres initiatives, un navire est en route pour réparer le câble de communication sous-marin gravement endommagé – le seul lien fixe du pays avec le monde extérieur – mais ces travaux pourraient prendre plusieurs semaines avant d’être achevés. La communication avec les îles extérieures reste très limitée.

Par le biais du Cluster Télécommunications d’urgence, le Programme alimentaire mondial (PAM) accompagne le processus de rétablissement des communications, en particulier des services téléphoniques et Internet.


Dommages causés dans la capitale des Tonga, Nuku'alofa, par l'éruption du volcan et le tsunami qui a suivi le 15 janvier 2022.

Comme expliqué à ONU Info, l’agence soutient également les clusters de la sécurité alimentaire et de la logistique, en travaillant sur l’évaluation des besoins, des priorités et d’autres aspects logistiques de la réponse humanitaire.

Le PAM a également activé sa campagne Faire un don responsable pour sensibiliser les gens sur la façon dont les gens peuvent faire un don de manière responsable.

Aéroports ouverts

Après avoir été fermée pendant plusieurs jours à cause des cendres sur la piste, les débris à L’aéroport international de Fua’amotu aurait été déminé grâce aux efforts inlassables des autorités tonganes, et il est maintenant opérationnel.

Des vols de secours en provenance de Nouvelle-Zélande et d’Australie sont arrivés jeudi, et un vol intérieur est parti pour Ha’apai, confirmant que l’aéroport était également opérationnel.

Marée noire au Pérou

Les effets de l’éruption et du tsunami ont également été ressentis dans tout le Pacifique, au Pérou, où l’équipe de pays des Nations Unies suit les impacts d’une marée noire tragique qui a résulté de la catastrophe, à des milliers de kilomètres à l’ouest.

Selon les autorités, le déversement a un impact sur deux réserves naturelles du pays sud-américain, affectant les moyens de subsistance ainsi que la vie sous et au-dessus de l’eau.

Le Coordonnateur résident de l’ONU, Igor Garafulic, a rencontré les autorités jeudi matin et s’est engagé à soutenir toute l’équipe de l’ONU pour faire face à la catastrophe écologique.

L’éruption volcanique a été la plus importante enregistrée en trente ans.

Un énorme champignon de fumée et de cendres de 20 km de haut a été suivi d’un tsunami, et l’éruption a été entendue jusqu’en Australie et en Nouvelle-Zélande.

Des vagues atteignant 1,2 mètre de haut ont frappé la capitale, Nuku’alofa, dont les habitants ont fui vers les hauteurs, laissant derrière eux des maisons inondées, tandis que des pierres et des cendres pleuvaient du ciel.

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