30 millions de dollars financés par Wall Street pour financer la révolte des vétérinaires américains


D’après un article bien nommé « Pourquoi est-on si peu connu de la tentative de coup d’État des années 1930 contre FDR ? » vient ce coup de projecteur sur l’histoire américaine:

La réputation de Butler était impeccable. Il a reçu des ovations enthousiastes lorsqu’il a affirmé qu’au cours de ses 33 années dans les marines : « J’ai passé la plupart de mon temps à être un homme musclé de grande classe pour les grandes entreprises, pour Wall Street et pour les banquiers. Bref, j’étais un racketteur du capitalisme.

Butler a ensuite témoigné devant le Congrès qu’un courtier en obligations et membre de la Légion américaine nommé Gerald MacGuire l’avait approché avec le plan. MacGuire lui a dit que le coup d’État était soutenu par un groupe appelé l’American Liberty League, un groupe de chefs d’entreprise qui s’est formé en réponse à la victoire de FDR…

Le putsch l’appelait à diriger une armée massive d’anciens combattants – financée par 30 millions de dollars des titans de Wall Street et avec des armes fournies par Remington Arms – pour marcher sur Washington, évincer Roosevelt et toute la ligne de succession, et établir une dictature fasciste soutenue par une armée privée de 500 000 anciens soldats.

Butler a ensuite prononcé un discours et publié un livre intitulé War is a Racket.

De toute évidence, le complot a échoué et l’exécution des traîtres a été évitée, comme le conclut l’article.

FDR a conclu un accord avec les comploteurs, leur permettant d’éviter des accusations de trahison – et une éventuelle exécution – si Wall Street renonçait à son opposition au New Deal. […] FDR a calmement exhorté les Américains à s’unir pour surmonter la peur, bannir l’apathie et restaurer leur confiance dans l’avenir du pays.

C’est un récit étrange, car il met l’accent sur l’optimisme de FDR comme antidote à la montée du fascisme, qui n’est évidemment même pas proche d’être rationnel.

Ce n’est pas non plus une nouvelle, étant donné que d’autres historiens ont écrit à ce sujet en détail bien avant, comme en 1973, y compris une longue interview sur leur travail.

.. Sentinelles de la République, financé principalement par la famille Pitcairn et J. Howard Pew. Ses membres ont qualifié le New Deal de « communisme juif » et ont insisté sur le fait que « la vieille lignée des Américains de 1 200 $ par an veut un Hitler ». […] Jules Archer présente certains des journalistes qui ont travaillé pour exposer le coup d’État : le journaliste de Philadelphia Record Paul Comly French (assigné pour aider à couvrir l’histoire telle qu’elle était révélée par le général Butler) ; George Seldes (le vénérable écrivain antifasciste dont le travail a été consulté par M. Emory depuis des décennies, Seldes était un écrivain précoce et prolifique sur la tentative de coup d’État) ; John L. Spivak (un autre écrivain antifasciste des débuts qui a révélé que le rapport du comité McCormack-Dickstein contenait des omissions clés sur le complot du coup d’État). Malheureusement, les médias grand public n’ont pas couvert efficacement la tentative de coup d’État – en fait, ils ont aidé à la dissimuler. Jules Archer cite le New York Times et le Time comme deux des nombreuses publications qui ont exercé une censure délibérée sur la couverture du complot de coup d’État. Il convient également de noter que le monde universitaire américain est également resté largement inconscient…

George Seldes a également écrit sur Butler, la presse et le coup d’État dans un livre de 1947 intitulé « One Thousand Americans ».

Source : Mille Américains

Les détails d’un groupe oligarchique tentant le coup d’État, et ce qui a le mieux fonctionné, sont au mieux incomplets parce que le comité du Congrès chargé d’enquêter a également purgé de grandes quantités de dossiers.

Le complot a donc été principalement déjoué par Butler, déjà un héros américain à plusieurs reprises, tandis que les principaux comploteurs sont repartis indemnes et ont continué le combat. La comptabilité de la BBC, par exemple, allègue que la famille Bush (Prescott Bush, père de George) a été fortement impliquée en route pour asseoir deux générations à la Maison Blanche.

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