15% d’impôt sur les sociétés dans le monde soulève de nombreuses questions


La querelle sur la soutenabilité de la hausse des prix ne faiblira pas cette semaine, jeudi étant attendu avec impatience par les investisseurs, lorsque les États-Unis publieront leurs chiffres d’inflation de mai. La patronne du Trésor américain, Janet Yellen, le considère toujours comme transitoire. Les prix resteront en hausse d’environ 3% sur un an jusqu’à la fin de l’année aux Etats-Unis, avant de fléchir, a-t-elle prédit lors de la réunion du G7 à Londres.

Lors de cette réunion, les dirigeants mondiaux ont apporté leur soutien à un impôt global d’au moins 15 % pour les entreprises, sur la base des résultats générés dans chaque pays. Il s’agit d’un pas en avant important pour l’équité fiscale et les finances publiques, mais cela nécessite encore plusieurs étapes. Premièrement, il doit être validé par le G20 (qui comprend également la Russie, la Turquie et la Chine), dont la réunion aura lieu à Venise dans un mois. Ensuite, il faut rédiger une convention, tâche confiée à l’OCDE. Ensuite, il faudra passer par les débats politiques internes. Il faudra probablement un an avant que le projet ne soit mis en œuvre. Il doit garantir à la fois un taux d’imposition minimum (Amazon, par exemple, n’est taxé qu’à 9,4% en moyenne) et une meilleure répartition des impôts, ce qui signifie, si tout se passe comme prévu, que les bénéfices ne pourront plus être rapatriés vers un impôt. paradis pour y être taxé. Évidemment, c’est une excellente idée sur le papier. Il reste à voir comment la règle sera appliquée, quelles échappatoires les experts fiscaux exploiteront et si les autorités du monde entier joueront avec leurs propres entreprises phares, au-delà de l’apparent beau consensus.

L’économiste Erik Nielsen estime que l’accord est une excellente nouvelle pour deux raisons. Premièrement, il réduira les distorsions causées par la très faible charge fiscale effective pesant sur les multinationales par rapport à d’autres entreprises, y compris les PME. Deuxièmement, parce que les recettes fiscales seront réparties plus équitablement entre les pays dans lesquels elles opèrent. Le spécialiste d’Unicredit rappelle que l’Observatoire fiscal de l’UE estime que le taux d’imposition minimum de 15 % générera 48 milliards d’euros de revenus supplémentaires dans l’UE. Il est à noter que le G7 semble avoir pris un virage beaucoup plus proactif que par le passé, avec plusieurs autres annonces, dont une possible obligation pour les entreprises de publier leurs données financières liées au climat.

Enfin, quelques mots sur Enquête annuelle d’EY sur les investissements étrangers en Europe. Pour la deuxième année consécutive, la France a attiré le plus d’investissements, devant le Royaume-Uni et l’Allemagne, avec 985 projets (contre respectivement 975 et 930 pour ses deux voisins). Sans surprise, les projets de logistique et de santé ont dominé le classement, en raison de la pandémie. Le Royaume-Uni et l’Allemagne ont connu une érosion moindre que la France en 2020, et les projets de délocalisations industrielles en France sont encore modestes, même si 55% des professionnels interrogés prévoient de déménager dans les mois ou années à venir.

Faits saillants économiques de la journée

Les commandes d’usines allemandes sont le principal indicateur de la journée. Plus tôt dans la journée, la Chine a annoncé des chiffres d’importations et d’exportations très dynamiques pour le mois de mai, mais légèrement inférieurs aux attentes.

La paire euro/dollar s’échange à 0,8224 EUR. L’or est en légère baisse à 1886 USD l’once. Le pétrole s’inverse à 71,6 USD le baril pour le Brent et 69,45 USD le baril pour le WTI. Le brut léger américain a touché la barre symbolique des 70 dollars ce week-end. Le T-Bond rapporte 1,57 % sur 10 ans. Les prix des crypto-monnaies ont été chahutés au cours du week-end, mais Bitcoin récupère 2% à 36 500 USD.

Sur les marchés :

* Alphabet a également conclu un accord avec l’Autorité de la concurrence française pour régler un litige concernant un abus de position dominante dans la publicité en ligne, tout en acceptant de payer une amende de 220 millions d’euros.

* Le PDG d’Apple, Tim Cook, et son équipe lancent lundi une conférence annuelle des développeurs d’applications, un discours très attendu alors que le géant californien fait face à des poursuites judiciaires pour la gestion de son magasin d’applications.

* Microsoft a obtenu le feu vert des autorités américaines pour acheter le spécialiste de l’intelligence artificielle et de la synthèse vocale Nuance Communications pour 16 milliards de dollars, selon un dossier de Nuance.

* Tesla a annulé le lancement de la version « Plaid+ » de sa Model S, qui aurait offert la plus longue autonomie de sa gamme, a annoncé dimanche sur Twitter Elon Musk, le PDG du constructeur automobile électrique.

* Biogen est en hausse de 3,4% en pré-commercialisation en attendant l’avis de la Food and Drug Administration sur son traitement contre la maladie d’Alzheimer.

* Un consortium de fonds de private equity dirigé par Blackstone et Carlyle a signé un accord définitif pour acquérir une participation majoritaire dans le groupe d’équipements médicaux Medline Industries à une valorisation totale de plus de 30 milliards de dollars, selon plusieurs sources proches du dossier.

* La société australienne de logiciels Altium a rejeté une offre de rachat d’Autodesk pour 3,9 milliards de dollars, ce qui, selon elle, n’était pas suffisant, mais a laissé la porte ouverte à une proposition améliorée.

* Macquarie Infrastructure est sur le point de vendre sa filiale non cotée Atlantic Aviation à KKR pour environ 4,5 milliards de dollars, ont indiqué des sources proches du dossier.

Recommandations des analystes :

American Express : Wolfe Research ajuste PT à Street-High 197 $ à partir de 191 $, conserve la cote de surperformance

Asana : Jefferies & Co change le PT à 45 $ À partir de 43 $, conserve la cote d’achat

BRP : La CIBC abaisse son objectif de cours à 108 $ CA de 117 $ CA, reste neutre

Ciena : Evercore ISI porte le PT à 65 $ contre 60 $, reste surperformant

CrowdStrike : Berenberg Bank change le PT de 260 $ à 264 $, maintient la cote d’achat

DocuSign : Oppenheimer baisse le PT à 260 $ à partir de 300 $, maintient la cote de surperformance

EasyJet : AlphaValue reste cumulable avec un objectif de cours ramené de 1175 à 1042 GBp.

Cinq ci-dessous : la Deutsche Bank modifie le PT à 254 $ contre 252 $, maintient sa cote d’achat

IGM Biosciences : Baird commence sa couverture chez Outperform avec un objectif de prix de 102 $

JD Sports Fashion : Morgan Stanley commence à suivre en surpoids avec un objectif de 1 000 GBP.

The JM Smucker Company : Barclays augmente le PT à 135 $ contre 118 $, maintient la cote Equalweight

Johnson Matthey : Berenberg reste Buy avec un objectif de cours relevé de 3 700 GBP à 3 800 GBP.

Kingfisher : Morgan Stanley commence le suivi avec une pondération en ligne, ciblant 400 GBp.

Leap Therapeutics : Baird commence sa couverture chez Outperform avec un objectif de prix de 5 $

Lululemon Athletica : Exane BNP Paribas change le PT de 357 $ à 357 $, maintient la note neutre

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